Préparée depuis bien longtemps voici venu le jour où la coopération bilatérale entre l'Algérie et l'Italie sera discutée aujourd'hui, à Alger, lors du deuxième Sommet algéro-italien qui sera présidé par le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, et le président du Conseil des ministres italien, M. Mario Monti. La délégation italienne conduite par M. Monti, à ce deuxième Sommet (le premier s'était tenu en 2007, à Alghero en Sardaigne) est composée des ministres MM. Giulio Terzi (Affaires étrangères), Corrado Passera (Développement économique), Giampaolo Di Paola (Défense) et Mme Annamaria Cancellieri (Intérieur), selon le site internet du ministère italien des AE. Cette réunion importante constitue une occasion de plus pour les deux parties pour faire le point sur la coopération bilatérale, d'une part et d'examiner, d'autre part, les questions régionales et internationales d'intérêt commun. Est-il très important de rappeler " l'excellence" des relations algéro-italiennes marquées par un "dialogue politique dense et régulier, fondé sur le traité d'amitié, de bon voisinage et de coopération en vertu duquel le 1er sommet algéro-italien s'était tenu le 14 novembre 2007 à Alghera (Sardaigne). Ainsi sur ce plan une série de sujets seront examinés par les deux parties dont ceux relatifs à "la problématique de la circulation des personnes et à la coopération sécuritaire dont le groupe bilatéral pluridisciplinaire pour la coopération en matière de lutte antiterroriste s'est déjà réuni le 11 avril à Rome". De plus, il serait peut-être question de la relance du comité bilatéral pour les infrastructures, la mise en œuvre de l'accord sur la reconversion de la dette signé à Alger le 12 juillet 2011 et la coopération parlementaire entre les deux pays. Donc, minutieusement préparé depuis plusieurs mois, à la faveur de la visite à Rome en février dernier, du ministre des Affaires étrangères, M. Mourad Medelci, et celle à Alger de son homologue italien M. Giulio Terzi un mois plus tard, ce Sommet a été précédé par la réunion, à Rome, du comité de suivi de la coopération bilatérale dans un cadre de "partenariat renforcé". Coprésidée par le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, M. Abdelkader Messahel, et la secrétaire d?Etat aux Affaires étrangères italienne, Marta Dassu, cette rencontre a permis aux deux parties d'identifier les secteurs en Algérie qui recèlent des potentialités pour lancer des projets de développement en partenariat. Ont été cités à ce sujet, notamment les secteurs tels que les PME, l'habitat, les projets industriels et les infrastructures tous secteurs confondus, les volets liés aux secteurs sociaux, de la Culture, et de l'Education, ainsi que le secteur de l'Energie en tant qu'"élément structurant" de la relation économique algéro-italienne. Il faut également rappeler que lors de son déplacement à Rome, M. Medelci avait indiqué à son homologue italiens, que le développement des relations bilatérales pouvait "bénéficier d'une conjoncture assez favorable en ce qui concerne l'Algérie qui a lancé un plan de développement très ambitieux". "Ce plan offre la possibilité aux investisseurs non seulement de trouver en Algérie un marché, mais aussi des sources de financement locales qui permettent de développer des projets communs de partenariat, en tenant compte du fait que les entreprises italiennes ont une grande expérience dans le domaine de la promotion des entreprises de transformation avec des matières premières locales", avait-il souligné. Le ministre avait estimé que les opérateurs économiques italiens qui accompagnaient M. Terzi, à Alger, avaient exprimé leur "volonté non seulement de rester en Algérie, mais aussi de renforcer leur présence à travers la participation aux projets qui s'inscrivent dans le cadre du plan quinquennal et l'investissement de manière permanente en Algérie". Et toujours lors de la réunion du comité de suivi, il a été, également, examiné la série d'accords finalisés et prêts à être conclus entre Alger et Rome dans tous les domaines, lors du deuxième Sommet. En outre, la coopération a été évoquée dans sa dimension humaine, notamment la circulation des personnes en tant qu'"élément indispensable" pour le renforcement de la coopération économique et le lancement de projets d'investissement dans les secteurs public et privé. S'agissant des questions régionales et internationales d'intérêt commun, le Sommet de mercredi se penchera, notamment, sur la situation dans la région du Sahel et en particulier, la crise au nord du Mali, à propos de laquelle une réunion venait de s'achever à Abuja (Nigeria) avec la participation de l'Algérie qui a réaffirmé par la voix de M. Messahel sa position "bien connue", celle d'une solution politique à travers le dialogue. D'ailleurs récemment à Rome, M. Messahel a exposé la position algérienne pour une sortie de crise dans cette région, soulignant que la délégation italienne a été "attentive" aux arguments avancés sur cette question. Enfin, il est utile de noter que l'Algérie assures à hauteur de 40%, les approvisionnements énergétiques de l'Italie, faisant de ce pays son premier client en Europe et son second dans le monde après les Etats-Unis.