Après des séances de réflexion sur le parcours et l'œuvre de Louis Salvator Habsbourg, au théâtre de Béjaia, les membres de l'association universitaire Géhimab et leurs pairs espagnols de l'association "Les amis de l'Archiduc", ont parcouru pédestrement, jeudi dernier, une partie des circuits fréquentés par le prince autrichien durant son séjour dans la région en 1897. Après une sortie en mer effectuée, dans l'après-midi de mercredi dernier, qui a permis de fixer les haltes et les paysages illustrés par l'Archiduc, depuis son bateau, les convives de Béjaïa, ont rallié, jeudi dernier, la région de Toudja (Est) qui, aujourd'hui comme il y a un siècle, constitue une source d'eau phénoménale et dont la particularité a été longuement décrite et dessinée par le prince. Il a apprécié le potentiel hydrique s'y trouvant, la qualité des eaux qu'elle recèle, mais aussi, toute sa beauté paysagère, dont la conjonction l'a beaucoup marqué. "C'est un véritable paradis, qui au printemps, offre au peintre une multitude d'inspirations", a-t-il écrit dans son œuvre "Bougie, la perle de l'Afrique du Nord". "C'est toujours aussi paradisiaque", s'est exclamé un membre de la délégation, tombé lui également sous le charme de la région. Toudja, par-delà ses montagnes vertes et la luxuriance de leur végétation, c'est aussi les ruines romaines d'Ifrene. C'est également son aqueduc par lequel, ces mêmes romains ont acheminé l'eau jusqu'à Saldae (Béjaïa). "L'un des plus grands atouts de Bougie réside dans sa richesse en eau, une eau de très grande qualité", écrivait alors le prince impérial et grand-duc de Toscane (1847-1915). Cette virée, en tout cas, a séduit ces visiteurs d'un jour, qui en plus du "pèlerinage" sur les lieux, ont apprécié le brassage avec les habitants de la région auxquels ils se sont mêlés dans une ambiance conviviale et chaleureuse, durant laquelle, un repas typique de Moharem a été servi.