La 13ème édition du festival du film d'Arras (France), qui fermera ses portes demain, a rendu hommage au cinquantenaire de l'Indépendance de l'Algérie à travers la projection de longs-métrages et l'animation de tables rondes sous le thème "La guerre d'Algérie à l'écran", a-t-on constaté. Huit films portant un regard sur la période coloniale en Algérie, notamment la guerre de libération de 1954 à 1962, ont été projetés à cette occasion sous le thème "Histoire et Cinéma". Il s'agit de "Avoir vingt ans dans les Aurès" (1972) de René Vautier, "Chroniques des années de braise" (1975) de Mohamed Lakhdar Hamina et "La Bataille d'Alger" (1966) de l'italien Gillo Pontecorvo. Les films "Les hors la loi" (2010) de Rachid Bouchareb, "Pépé Le Moko" (1937) de Julien Duvivier et "Cartouches gauloises" (2007) de Mehdi Charef, ont été également projetés. De grandes œuvres classiques ont été, par ailleurs, présentées sous le thème "Trésors du cinéma" dont les films "Avoir vingt ans dans les Aurès" et "Pépé Le Moko" outre le long-métrage "Aelita" (1924) du réalisateur soviétique Yakov Protasanov et le court-métrage "Voyage dans la Lune" (1902) du français Georges Milice. Une table ronde intitulée "La Guerre d'Algérie à l'écran" a été animée, lors de ce festival, par l'historien algérien Daho Djerbal, auteur du livre "l'Organisation spéciale du FLN en France (2012). Plusieurs historiens ont pris part à cette rencontre dont Raphaël Branche, maître de conférences à l'Université la Sorbone (Paris) et Tramor Quemeneur de l'Université de Paris VIII, Maurice Vaïce de l'Institut des études politiques de Paris ainsi que l'Algérien Mohamed Harbi. Un hommage sera rendu durant cette édition au réalisateur grecque Costa-Gavras, à la comédienne et réalisatrice palestinienne Hiam Abbas et au réalisateur Laurent Cantet. Créé en 2000, le festival d'Arras se veut un espace pour la découverte et l'évaluation des talons du cinéma en Europe.