Le Maghreb des films a pris sa vitesse de croisière et se place désormais comme le rendez-vous incontournable de la production audiovisuelle des cinéastes maghrébins, qu'ils résident dans leur pays d'origine ou encore en France. Le Maghreb des films a pris sa vitesse de croisière et se place désormais comme le rendez-vous incontournable de la production audiovisuelle des cinéastes maghrébins, qu'ils résident dans leur pays d'origine ou encore en France. Les Algériens, comme chaque année, se taillent la part du lion par le volume et la qualité de leurs œuvres. Depuis l'ouverture, le 5 de ce mois, plus de 60 films sont programmés à Paris et du 3 de ce mois à début décembre, une vingtaine de films dans le réseau de salles en banlieue parisienne et en province. Ainsi 11 inédits : 5 films en hommage à Philippe Faucon, 7 films en hommage à Malek Bensmaïl, 9 films dans la rétrospective du cinéma marocain, 11 films dans le cadre du thème : «Alger, ville cinématographique» et 5 films pour la télévision, 10 films dans la catégorie «Témoignages et documentaires» et enfin des films des écoles de cinéma au Maghreb (Béjaïa, Ouarzarate, Marrakech, Ateliers varan). Le thème «Alger, ville cinématographique», prête à Alger un statut de personnage essentiel de film, avec des extraits des archives Louis Lumière et du musée Albert Kahn (Regards sur l'Algérie 1909-1922-1929), de Pépé le Moko de Julien Duvivier , le mythique Tahia Ya Didou ! de Mohamed Zinet, Guerre secrète du FLN en France de Malek Bensmaïl et aussi Aliénations du même réalisateur qui propose de suivre le quotidien de médecins et malades à l'hôpital psychiatrique de Constantine. Il y a aussi des documentaires comme Le Grand jeu, documentaire sur la campagne électorale du principal opposant à Bouteflika en 2004, interdit en Algérie et refusé par les chaînes françaises, y compris celle qui en est coproductrice ! Cette 3e edition du Maghreb des films propose également un colloque les 16 et 17 de ce mois et qui sera consacré à l'image du Maghrébin dans les fictions projetées en France au cinéma et à la télévision et ce de 1930 à nos jours. Comédiens, réalisateurs et universitaires analyseront la représentation véhiculée par et sur le Maghrebin. La matière de discussion ne manque pas car depuis quelques années le cinéma maghrébin, si l'on peut l'appeler ainsi, s'est imposé en France en dépit des nombreuses embûches d'ordre financier, mais surtout politico-idéologiques. Indigènes de R. Bouchareb (2006) puis Hors-la-Loi, Mauvaise foi de Rachid Zem (2006), Chouchou de M. Allouache ( 2002) Neuilly sa mère, de D. Bensalah (2009), et le magnifique Un prophète de J. Audiard (2009). Des créations qui ont investi tous les genres historique, comédie ou drame ont démontré la force de créativité des Maghrébins. Le mérite du Maghreb des films réside justement dans cet effort de faire connaître cette force et bousculer les préjugés. Pour l'instant la presse parisienne boude l'évènement en dehors de quelques entrefilets, mais l'essentiel est que de plus en plus de cinéphiles rejoignent le mouvement. Si ce festival devait permettre aux jeunes, issus de l'immigration maghrébine, de découvrir un pan de leur histoire ou le parcours de leurs parents il aura atteint son objectif. En tout cas nul doute que les débats avec le public seront, à coup sûr, passionnant et passionnés. G. K. Les Algériens, comme chaque année, se taillent la part du lion par le volume et la qualité de leurs œuvres. Depuis l'ouverture, le 5 de ce mois, plus de 60 films sont programmés à Paris et du 3 de ce mois à début décembre, une vingtaine de films dans le réseau de salles en banlieue parisienne et en province. Ainsi 11 inédits : 5 films en hommage à Philippe Faucon, 7 films en hommage à Malek Bensmaïl, 9 films dans la rétrospective du cinéma marocain, 11 films dans le cadre du thème : «Alger, ville cinématographique» et 5 films pour la télévision, 10 films dans la catégorie «Témoignages et documentaires» et enfin des films des écoles de cinéma au Maghreb (Béjaïa, Ouarzarate, Marrakech, Ateliers varan). Le thème «Alger, ville cinématographique», prête à Alger un statut de personnage essentiel de film, avec des extraits des archives Louis Lumière et du musée Albert Kahn (Regards sur l'Algérie 1909-1922-1929), de Pépé le Moko de Julien Duvivier , le mythique Tahia Ya Didou ! de Mohamed Zinet, Guerre secrète du FLN en France de Malek Bensmaïl et aussi Aliénations du même réalisateur qui propose de suivre le quotidien de médecins et malades à l'hôpital psychiatrique de Constantine. Il y a aussi des documentaires comme Le Grand jeu, documentaire sur la campagne électorale du principal opposant à Bouteflika en 2004, interdit en Algérie et refusé par les chaînes françaises, y compris celle qui en est coproductrice ! Cette 3e edition du Maghreb des films propose également un colloque les 16 et 17 de ce mois et qui sera consacré à l'image du Maghrébin dans les fictions projetées en France au cinéma et à la télévision et ce de 1930 à nos jours. Comédiens, réalisateurs et universitaires analyseront la représentation véhiculée par et sur le Maghrebin. La matière de discussion ne manque pas car depuis quelques années le cinéma maghrébin, si l'on peut l'appeler ainsi, s'est imposé en France en dépit des nombreuses embûches d'ordre financier, mais surtout politico-idéologiques. Indigènes de R. Bouchareb (2006) puis Hors-la-Loi, Mauvaise foi de Rachid Zem (2006), Chouchou de M. Allouache ( 2002) Neuilly sa mère, de D. Bensalah (2009), et le magnifique Un prophète de J. Audiard (2009). Des créations qui ont investi tous les genres historique, comédie ou drame ont démontré la force de créativité des Maghrébins. Le mérite du Maghreb des films réside justement dans cet effort de faire connaître cette force et bousculer les préjugés. Pour l'instant la presse parisienne boude l'évènement en dehors de quelques entrefilets, mais l'essentiel est que de plus en plus de cinéphiles rejoignent le mouvement. Si ce festival devait permettre aux jeunes, issus de l'immigration maghrébine, de découvrir un pan de leur histoire ou le parcours de leurs parents il aura atteint son objectif. En tout cas nul doute que les débats avec le public seront, à coup sûr, passionnant et passionnés. G. K.