La wilaya de Jijel connaits en cette période estivale, un véritable afflux d'émigrés. En effet, de nombreux Algériens installés à l'étranger se sont rendus cet été dans la wilaya de Jijel pour un séjour auprès de leurs familles et proches, a-t-on constaté. Si aucune statistique n'est disponible actuellement pour confirmer cet afflux, leur présence est remarquée notamment au niveau de l'immatriculation des véhicules, provenant surtout d'Europe et de pays arabes et longeant les plages de la corniche jijelienne. De France surtout, d'Allemagne et de divers autres pays arabes, mais aussi des Etats Unis d'Amérique et du Canada, ces ressortissants ont traversé plusieurs milliers de kilomètres pour se ressourcer avant d'entamer une autre année de travail dans le pays d'accueil. Parmi ces émigrés, le jeune Samy Benyahia (11 ans), résidant à Stockholm (Suède), rend régulièrement visite à sa famille installée dans le centre de Jijel. Maîtrisant, outre le suédois, le français, l'arabe et l'anglais, il s'exprime avec l'accent typiquement jijélien pour faire l'éloge de la beauté de la région et de la saveur de la cuisine de cette cité littorale. Son frère aîné, Dalil, confiera-t-il, n'a pu faire le déplacement au pays en raison de ses engagements en équipe nationale de football de Suède des moins de 18 ans. Installé de longue date avec ses parents dans la capitale suédoise, ce jeune est venu “se ressourcer comme il se doit”, selon son expression, dans la ville dont ses parents sont originaires. Son quotidien se résume en des visites et séances plages, baigné par la chaleur du soleil qui manque cruellement aux côtes scandinaves. L'ambiance et la chaleur qui règnent sur les côtes jijeliennes en cette période estivale sont est caractérisées par un rush sans précédent. Selon certaines sources, la région s'attend à recevoir 16 millions d'estivants, ce qui pourrait être un chiffre “exceptionnel”. En outre, la frénésie pour la location d'appartements meublés et équipés de commodités et de chambres d'hôtels, “tristement vides “ il y a quelques années seulement de cela, est un baromètre sûr de l'intérêt porté à l'égard de cette région potentiellement touristique. Pratiquement, toutes les plages de la région, d'est en ouest, grouillent de monde venu de divers horizons. Parasols, tentes, abris de fortune : La “côte du saphir” n'a jamais fait autant le plein comme cet été, marqué par la sérénité et des conditions de séjour acceptables. Le plan “Delphine” de la Gendarmerie nationale et le “plan bleu” de la Sûreté nationale, déployés sur les axes routiers et plages, fonctionnent parfaitement. Ces dispositifs ont apporté un plus à la sécurité des estivants et des routiers de plus en plus candidats au séjour à Jijel et ses environs. Les jeunes des colonies de vacances ont, à leur tour, élu domicile à un jet de pierres des plages, à la grande satisfaction des enfants tout guillerets de pouvoir enfin faire trempette dans la grand bleue, attisée par les chaleurs aoûtiennes. Sur les principaux axes routiers, d'est en ouest, où des travaux sont en cours ou en voie de lancement pour l'agrandissement de ces réseaux routiers, la circulation automobile connaît des pics jamais enregistrés dans cette wilaya. Les expatriés qui retrouvent l'air du pays, sous le soleil radieux mais surtout baigné dans la paix, la sérénité et la tranquillité, ont pu assister aussi à des réjouissances et fêtes familiales (mariages, circoncisions) organisées sur fond de musique et de cortèges bruyants et interminables le long des artères des différentes agglomérations. Réconciliés avec eux-mêmes et avec leur pays, les Agériens expatriés ont redécouvert le tout Jijel, véritable havre de paix, où il fait bon vivre malgré certaines vicissitudes de la vie. Tout récemment, un journaliste finlandais, free-lance travaillant pour quatre quotidiens paraissant à Helsinki, rencontré dans le centre de Jijel, a fait part de ses “bonnes impressions” de découvrir “une population qui vit”, contrairement à l'idée qu'il se faisait du pays avant de fouler son sol dans le cadre d'une série de reportages sur différentes régions d'Algérie. “Je découvre un peuple qui vit au sens propre du terme”, a confié à l'APS le jeune reporter, tout satisfait, au terme de son séjour de trois jours dans la capitale de la wilaya. Une photo vantant les beautés du paysage de cette région a été le déclic de sa visite à Jijel. “Ce qui m'a conduit à Jijel est un poster de cette région que j'ai découvert affiché dans les locaux de l'ambassade d'Algérie où j'ai été pour solliciter un visa”, a confié ce journaliste finnois. C'est dire l'importance et la portée de la communication et des médias pour véhiculer et rehausser l'image de marque du pays. R.R.