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Une activité porteuse sans faire de vagues
Location d'appartements et de villas dans les villes côtières
Publié dans La Tribune le 13 - 08 - 2008


Photo : Riad
Par Amirouche Yazid
A la recherche de moments de détente et de loisirs, des estivants algériens, non disposés à parcourir chaque matin des centaines de kilomètres pour se rendre à la plage, optent pour la location d'un toit à quelques mètres des vagues de la mer.
Par le passé, les gens préféraient le camping sous ses différentes formes d'organisation. Notre littoral était décoré de tentes placées par des familles, des groupes de jeunes, des associations et bien d'autres catégories. Durant les années de terrorisme, la culture du camping a cédé face à la machine de la peur et de la terreur.
La concentration avait alors baissé et les gens se rendaient aux plages rarement. Les choses ne sont pas restées en l'état. A la faveur du rétablissement de la paix, les Algériens ont renoué avec les bonnes habitudes estivales. Aujourd'hui, les plages sont envahies par toutes les couches de la société dès les premiers jours de l'été. Chacun en fonction des moyens dont il dispose.
C'est ainsi qu'on trouve la classe juvénile effectuant quotidiennement des déplacements, dans la joie et la bonne humeur, vers les villes côtières. Pour ces jeunes, «le trajet fait partie de notre moment de loisir», soutient Amine, âgé de 25 ans et qui habite le quartier de Belcourt à Alger. Ces dernières saisons, des familles algériennes sont en train d'expérimenter un autre mode de séjour au bord de la mer. De quoi s'agit-il ? Il s'agit, en effet, de la location de villas et d'appartements dans les villes côtières. Le procédé commence visiblement à intéresser beaucoup de gens qui sont nombreux à quêter dès le mois de juin des appartements et de villas tous près de la mer.
En quête d'une location abordable
Celui qui est prêt financièrement trouvera certainement une offre qui l'intéressera. C'est le cas de Samir, enseignant dans un collège à Alger et qui a découvert, depuis l'été 2005, une ville balnéaire avec laquelle il signe depuis un contrat de fidélité. Samir se rend chaque année à Jijel, une ville qui offre toutes les commodités d'un séjour paisible.
Arrivé dans cette ville dans un cadre professionnel à quelques jours de l'ouverture de la saison estivale, Samir repart séduit par le paysage envoutant de Jijel, un paysage mariant montagnes et mer. Avec l'aide d'un ami natif de Jijel, il a tissé des connaissances qui lui ont permis de renouveler son contact avec la corniche jijelienne en louant un appartement dans une cité de la ville pour y passer des vacances en famille. «En louant un appartement, ici à Jijel, pour 2 000 dinars chaque nuitée, je trouve que l'offre est bonne. Une dizaine de jours à raison de 20 000 dinars, j'estime que c'est largement accessible pour toute famille algérienne.
L'option est intéressante dans le sens qu'elle permet à ceux qui résident dans d'autres wilayas de passer de bons moments ailleurs. En plus, l'appartement à louer est
doté de toutes les commodités nécessaires.
La cité est paisible, les gens qui y viennent se comportent dans le respect de l'autre. Il est certain que l'idéal serait
de passer ses vacances à
l'étranger, mais nos économies ne nous le permettent pas. Des gens plus aisés partent en
Tunisie ou en Espagne, ce n'est pas le cas pour moi et ma famille, donc, je me contente de ce dont je suis capable», déclare Samir, déçu de regagner le bruit et les tumultes de la capitale. Non loin de Jijel, les communes balnéaires de la wilaya de Béjaïa ont également des opportunités de séjour estival dans des appartements conçus pour le même besoin.
Saket, le camp de camping qui attire beaucoup d'estivants, semble ne plus convaincre les visiteurs. Ces derniers cherchent plutôt plus d'intimité. C'est la raison pour laquelle ils courent derrière la location d'un appartement dans lequel ils se sentiront plus à l'aise. Constatant des comportements gênants de la part de quelques estivants, les familles se réfugient ainsi dans les sites isolés à l'image de Tighremt.
Cette plage est manifestement la destination privilégiée de beaucoup de familles qui y trouvent leur compte grâce au dévouement de certains propriétaires d'appartements. «Je dispose de plusieurs appartements à Tighremt. Je les mets à la disposition des estivants. En concertation avec mes proches et l'entourage, il y a comme une ligne de conduite qui personne ne doit violer. La première condition est de ne louer ces appartements qu'aux gens que nous connaissons. Cela nous permet des retrouvailles», indique Djamel, originaire de Toudja et qui loue des appartements à Tighremt. Parmi ses clients, Abdelkader, son copain des années quatre-vingt à l'université d'Alger. Ce dernier passe chaque saison estivale au moins une semaine dans ce site qu'il juge par ailleurs «magnifique». Abdelkader décrit le lieu : «Les conditions dans lesquelles sont mises les familles qui viennent ici ne laissent personne indifférent. Pas de soucis à se faire dans ce site.»
Le recours à ce genre de location est en passe de se généraliser. «En plus des commodités, le coût n'est pas exorbitant pour les ménages qui touchent au moins 50 000 dinars», témoigne Lyes, fonctionnaire dans une entreprise publique. C'est ainsi qu'on comprend que ceux qui cherchent la location d'un appartement ou d'une villa dans une ville côtière se recrutent dans la classe relativement aisée. Les contacts se font par le biais de connaissances entre amis et copains. Soulignons, en revanche, l'existence d'une large couche sociale qui ne s'inscrit pas dans cette quête d'instants de plaisir et de joie. La cause est déclinée sans gêne. «Notre niveau de vie ne nous permet pas de postuler à ce genre de vacances. Nous nous contentons donc de quelques virées éphémères sur la plage», souligne un jeune Algérois.
Il y a aussi le facteur de la sécurité qui pèse considérablement dans la destination choisie par les estivants. Ces derniers ne s'aventurent pas ainsi à s'installer dans des sites où les signes de l'insécurité sont toujours présents. Conséquence : les propriétaires d'appartement sis dans des périmètres naturellement attractifs, mais où la sécurité n'est pas totalement garantie, ne voient pas les demandeurs de location se bousculer au portillon. La vie passe avant le loisir.
Quelle forme pour organiser la location ?
L'opération est entourée jusqu'à maintenant de la discrétion. Tout porte à croire, néanmoins, qu'elle sera structurée et organisée dans les prochaines saisons estivales. Les gens qui découvriront l'existence de telles offres de séjour estival ne vont pas s'en priver. C'est à partir de ce moment que le créneau se répandra au sein de la population. La demande deviendra alors plus grande. D'où la nécessité de passer à l'organisation du créneau. Les initiateurs de cette activité saisonnière se chargeront sans nul doute de proposer différentes formules de location. Ce qui est certain à présent est que l'activité ne tardera pas à s'imposer comme une opération incontournable durant la saison estivale.
Et si pour l'heure l'opération est méconnue par une grande partie de la population, les observateurs des mouvements des estivants à l'intérieur du pays n'écartent la possibilité de voir naître des agences de location des appartements dans les villes balnéaires à l'image des agences immobilières qui assurent la liaison entre le propriétaire et le locataire.
Des annonces sont publiées dans des journaux proposant des séjours dans des appartements et des villas à quelques mètres d'une plage. Elles sont très rares, pour le moment. «Il viendra le temps où les propriétaires de biens immobiliers inutilisés vont inscrire leurs appartements dans ces [futures agences], et des candidats à un séjour limité au bord de la mer n'hésiteront pas à formuler leurs demandes auprès de ces mêmes agences», prévient un habitué des sites touristiques de la wilaya de Boumerdès. «Nous ne sommes pas encore là. Mais le créneau va s'imposer comme une activité porteuse», ajoute la même source. L'atout réside dans le fait qu'un parc immobilier important construit sur tout le littoral national, mais qui reste jusqu'à présent inexploité.
Le constat est là : la location d'appartements et des villas en bord de mer est un créneau porteur. Mais son accessibilité est relative. Les gens qui louent viennent de la classe aisée et les transactions son semi-informelles. L'activité trace son chemin sans soulever la moindre vague.


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