Les Bourses européennes sont restées hésitantes, avant-hier, après des statistiques mitigées des deux côtés de l'Atlantique et la poursuite des discussions politiques pour éviter une impasse sur le budget américain .Le sujet dominant pour les investisseurs est resté le “mur budgétaire” américain. "L'humeur des investisseurs a été refroidie par les dernières déclarations de responsables américains qui montrent que les négociations sur le budget avancent moins vite que ce que l'on escomptait", relève Jean-Louis Mourier chez Aurel BGC. Coté statistiques, les dépenses de consommation des ménages ont reculé aux Etats-Unis en octobre et leurs revenus ont stagné. En zone euro, le chômage s'est établi à un nouveau record en octobre, à 11,7% tandis qu'en Allemagne les ventes de détail ont reculé nettement plus que prévu. L'Euro stoxx 50 a cédé 0,25% La Bourse de Paris a terminé en léger recul de 0,33% à 3 557,28 points. LVMH a été recherché (+1,28% à 134,90 euros) tout comme Schneider Electric (+1,29% à 54,04 euros). EADS a terminé en tête de la cote (+2,35% à 25,89 euros) après avoir annoncé qu'il allait supprimer jusqu'à 850 postes par départs volontaires. Alcatel-Lucent a dévissé de 7,47% à 0,84 euro au lendemain de la présentation de son plan de sauvegarde de l'emploi supprimant 934 postes au lieu de 996 annoncés. Arcelormittal a cédé 0,81% à 11,69 euros. Eramet (-0,39% à 101,50 euros) a démenti, après la clôture, être le mystérieux repreneur potentiel des hauts-fourneaux de l'implantation. Francfort a fini quasiment à l'équilibre, grappillant 0,06%, l'indice Dax a néanmoins signé sa quatrième séance de hausse d'affilée pour terminer à 7 405,5 points. L'indice des valeurs moyennes MDax a gagné 0,38% à 11 612,92 points. Metro a annoncé, avant-hier, la vente de ses 91 hypermarchés Real en Europe de l'Est à Auchan pour 1,1 milliard d'euros. Siemens a gagné 0,19% à 79,3 euros. Le groupe prévoit de distribuer l'an prochain 80,5% du capital de sa filiale Osram à ses propres actionnaires dans le cadre d'une scission. Osram se retrouvera ainsi cotée en Bourse. Allianz a pris 0,15% à 99,95 euros. Selon le Financial Times Deutschland, le premier assureur européen a des vues sur son compatriote Provinzial Nordwest. Daimler a pris 0,82% à 37,98 euros. Le constructeur prévoit de construire une usine de montage au Mexique avec Renault-Nissan. Londres a terminé en très légère baisse de 0,06% à 5 866,82 points. Burberry a cédé 2,28% à 1 287 pence. Anglo American a reculé de 1,79% à 1 732,5 pence, glaxosmithkline de 1,22% à 1 334,5 pence tandis que Royal Bank of Scotland a abandonné 1,27% à 295,2 pence. HSBC a au contraire pris 0,97% à 637,7 pence. La Bourse de Madrid a cédé 0,49% à 7934,6 points. Bankia a chuté de 25,31% à 71,7 centimes. BBVA a également clôturé en baisse, de 0,37% à 6,524 euros, tandis que Santander et caixabank progressaient respectivement de 0,34% à 5,914 euros et de 0,14% à 2,939 euros. Milan a cédé 0,50% à 15 808,24 points. Autogrill, qui vient de conclure un accord avec Burger King en France, a terminé en baisse de 0,59% à 7,57 points. Finmeccanica, qui s'était fortement appréciée la veille, a perdu 1,22% à 4,046 points. Fiat a gagné 2,83% à 3,566 points, Ansaldo 1,19% à 6,83 points, et Saipem 1,27% à 34,34 points. La Bourse suisse s'est repliée de 0,12% à 6 820,60 points. Richemont a signé la plus forte hausse de la séance, gagnant 1,78% à 71,50 francs tandis que Swatch Group a gagné 1,57% à 447,70 francs. Transocean a accusé une baisse de 0,73% à 42,44 francs. Lisbonne a terminé proche de l'équilibre, concédant -0,07% à 5 256,380 points. La banque BES a chuté de 2,04%, celle de Portugal Telecom de 1,33% et du distributeur Jeronimo Martins de 0,24%. L'électricien EDP gagne 0,83% ainsi que le groupe diversifie Sonae qui grignote 0,52%. BPI réalise la meilleure performance à +0,87% tandis que la BCP demeure stable. La Bourse de Bruxelles a perdu 0,59% à 2 436,95 points. Solvay a terminé en baisse de 2,75% à 104,20 euros et Colruyt a perdu 1,72% à 35,38 euros. Bekaert a cédé 1,66% à 18,34 euros. Parmi les quelques valeurs à la hausse, le brasseur AB inbev a gagné 1,25% à 67,39 euros. La Bourse d'Amsterdam a lâché 0,46% à 336,55 points. Les baisses les plus importantes ont été enregistrées par KPN, qui a perdu 3,18% à 4,35 euros et par Air France-KLM, qui a baissé de 2,35% à 7,05 euros. Wall Street peu enthousiaste face aux incertitudes sur le budget américain Wall Street a terminé proche de l'équilibre,, manquant d'enthousiasme face à l'absence d'avancées sur le budget américain et après la publication de données ternes sur l'économie des Etats-Unis: le Dow Jones a grignoté 0,03% et le Nasdaq a lâché 0,06%. Selon les résultats définitifs, le Dow Jones Industrial Average a avancé de 3,76 points à 13 025,58 points, tandis que le Nasdaq, à dominante technologique, a reculé de 1,79 point à 3 010,24 points. L'indice élargi Standard and Poor's 500 a grappillé 0,02% (+ 0,23 point) à 1 416,18 points. A l'approche du week-end et du dernier jour du mois, les indices ont généralement tendance à baisser, les investisseurs consolidant leurs positions, a remarqué Mace Blicksilver, de Marblehead Asset Management. Mais le souci premier des courtiers reste bien les négociations à Washington, a ajouté l'expert. Faute d'un accord politique au 1er janvier entre démocrates et républicains sur le budget, une cure d'austérité forcée s'imposera au pays, risquant d'anéantir la reprise économique encore fragile. Et les propos tenus, avant-hier, n'étaient pas de nature à rassurer les investisseurs. Le président Barack Obama a en effet campé sur ses positions, défendant toujours l'idée d'imposer davantage les Américains les plus aisés malgré l'hostilité des républicains à cette proposition. De son côté, le président républicain de la Chambre des représentants, John Boehner, s'est montré pessimiste quant à un dénouement rapide, évoquant une impasse. Les acteurs du jeu politique américain savent qu'un accord est nécessaire pour amoindrir la possibilité d'une rechute de l'économie américain dans la récession, mais aucun des deux partis ne semblent vouloir être le premier à faire des concessions, ont noté les analystes de Charles Schwab. Les chiffres sur l'économie du pays ajoutent au manque de conviction de Wall Street, ont-ils ajouté. Les dépenses de consommation des ménages ont en effet reculé aux Etats-Unis en octobre, baissant pour la première fois depuis mai, tandis que stagnaient les revenus des Américains après cinq mois consécutifs de hausse. Toutefois, a noté Peter Cardillo de Rockwell Global Capital, une grande partie du recul de ces indicateurs est dû au passage de l'ouragan Sandy sur la côte est des Etats-Unis fin octobre et le marché sait que c'est temporaire. Le marché obligataire a progressé. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a reculé à 1,606% contre 1,620% la veille, et celui à 30 ans à 2,794% contre 2,796% la veille. Tokyo: le Nikkei termine en hausse de 0,48%, encore grâce au yen l'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo a achevé, avant-hier, la séance sur un gain de 0,48%, bénéficiant d'un nouvel affaiblissement significatif du yen face au dollar et à l'euro. A la fermeture, l'indice Nikkei 225 des valeurs vedettes a progressé de 45,13 points pour finir à 9 446,01 points. Il a gagné 0,84% durant la semaine et 5,8% au cours du mois. L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a pour sa part augmenté, avant-hier, de 0,26%, soit 2,02 points, pour terminer à 781,46 yens. La séance a encore été très active avec 2,39 milliards de titres échangés sur le premier marché. Le yen a commencé de s'affaiblir ces dernières semaines à la suite des déclarations du meneur de l'opposition de droite, Shinzo Abe, donné favori pour devenir le prochain Premier ministre à l'issue d'un scrutin législatif prévu le 16 décembre. M. Abe, juge que la banque centrale du Japon (boj) devrait accentuer ses mesures d'assouplissement monétaire pour combattre la déflation, dynamiser l'activité et contrer la cherté de la devise nippone. Un apaisement des craintes concernant l'Europe et des statistiques bien orientées aux Etats-Unis ont aussi favorisé ce mouvement des monnaies. Le recul du yen est une bonne nouvelle pour les entreprises nippones exportatrices dont le produit des ventes et la compétitivité ont été malmenées depuis des mois par une devise japonaise enflammée. Parmi les constructeurs d'automobiles, l'action Toyota a pris 0,57% à 3 535 yens, celle de Honda 0,22% à 2 732 yens et celle de Nissan 0,88% à 799 yens. L'ouverture de négociations en vue d'un accord de libre-échange entre l'Union européenne et le Japon devrait bénéficier aux marques japonaises de voitures. Le P-DG de Toyota et président de l'Association des constructeurs s'en est d'ailleurs réjoui via un communiqué. Dans le secteur-phare de l'électronique, si l'action Sharp a gagné 1,78% à 172 yens et Panasonic 0,50% à 403 yens, Sony a pour sa part décliné de 0,25% à 801 yens. Les actions des groupes d'appareils photo Canon et Nikon se sont pour leur part respectivement élevées de 1,19% à 2 883 yens et 4,48% à 2 284 yens. Mitsubishi Heavy Industries (MHI), qui a annoncé la veille après la clôture le rapprochement de ses activités d'équipements pour centrales thermiques avec celles de son compatriote Hitachi, a vu son action progresser de 2,96% à 383 yens. Le titre de ce dernier a pour sa part augmenté de 4,16% à 476 yens. MHI a également conclu un accord pour fusionner sa division de chariots-élévateurs avec la firme du même secteur Nihon Yusoki (Nichiyu) dont il fera une de ses filiales.