La Chine s'est déclarée, hier, préoccupée après l'annonce par la Corée du Nord, dont Pékin est le premier soutien économique et diplomatique, de son intention de procéder à un nouveau tir de lanceur de satellite, en violation, selon Washington et Séoul, des sanctions internationales. La Chine a exprimé sa préoccupation concernant le projet de lancement de satellite par la République populaire démocratique de Corée, espérant que les parties concernées s'efforceront de promouvoir la stabilité dans la péninsule coréenne, a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle, sans identifier de source. Pyongyang a annoncé, avant-hier, son intention de mettre sur orbite entre le 10 et le 22 décembre un satellite d'observation terrestre après un précédent lancement en avril qui s'était soldé par un échec. L'annonce du régime communiste, sous le coup de multiples sanctions internationales, après deux essais nucléaires réalisés chacun en 2006 et 2009 dans la foulée d'un tir de fusée/missile, a provoqué une vive réaction de Washington, de Tokyo et de Séoul notamment. Les Etats-Unis ont dénoncé une grande provocation et rappelé que toute utilisation par la Corée du Nord de la technologie des missiles balistiques est une violation directe des résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU. En avril, la Corée du Nord avait échoué dans le lancement très médiatisé d'une fusée Unha-3, qui servait aussi, aux dires de Pyongyang, à placer un satellite à usage civil en orbite. Mais les Nations unies et les Etats-Unis y voyaient plutôt le test d'un missile longue portée, une variante d'un Taepodong-2 d'une portée de 6.700 km et, par conséquent, selon les experts occidentaux, une nouvelle étape dans la mise au point d'un missile balistique capable d'emporter une ogive nucléaire. Le test d'avril avait mis un coup d'arrêt aux récents efforts diplomatiques avec la Corée du Nord, au cours desquels les Etats-Unis avaient appelé à la livraison d'aide alimentaire à une population qui en a cruellement besoin.