Le secteur privé peut apporter une contribution notable à la lutte contre la faim et la pauvreté et promouvoir la production agricole et la consommation des denrées alimentaires de manière durable, a déclaré récemment, M. José Graziano da Silva, directeur général de l'Agence des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), au cours de sa rencontre avec des représentants d'associations et de fédérations du secteur privé. Le directeur général, qui s'adressait au siège de la FAO aux responsables de plus de cinq mille entreprises privées, inaugurait ainsi la première d'une série de rencontres-débats axées sur la participation du secteur privé aux initiatives de réduction de la faim et de la pauvreté. "Le secteur privé peut apporter une contribution de poids à la FAO, contribution qui n'a pas toujours été reconnue ou appréciée à sa juste valeur. Mais les choses commencent à changer", a fait observer M. Graziano da Silva. "De nombreuses entreprises privées contribuent déjà à la lutte contre la faim et la pauvreté sous forme de ressources financières. Toutefois, je tiens à dire que ce serait une erreur de considérer le secteur privé seulement comme une source de financement pour nos programmes", a ajouté le Directeur général. "Le secteur privé peut contribuer en bien d'autres façons à la sécurité alimentaire et il le fait déjà dans bon nombre de cas. Mon expérience personnelle avec la stratégie Faim Zéro au Brésil montre que la plus grande contribution que le secteur privé puisse apporter réside plutôt dans son appui politique à la sécurité alimentaire." "Le soutien du secteur privé et de la société civile est nécessaire pour parvenir à un consensus et mobiliser tous les acteurs en vue d'atteindre l'objectif d'un monde libéré de la faim", a encore dit M. Graziano da Silva. Dans le même ordre d'idée, le chef de la FAO a invité ses interlocuteurs du secteur privé à se joindre au partenariat que la FAO, la Commission de l'Union africaine et l'Institut Lula ont lancé la semaine dernière en Ethiopie. On apprend d'autre part que le Secrétariat de la FAO est en train de discuter avec ses organes directeurs de la stratégie de partenariat avec le secteur privé, stratégie qui permettrait notamment de garantir la neutralité et l'impartialité de la FAO.