L'économie japonaise est dans l'ensemble sur une mauvaise pente, même si certains indicateurs récents sont positifs, a reconnu, hier, le vice-gouverneur de la banque centrale du Japon (BoJ), selon des propos rapportés par la presse. L'économie japonaise prend globalement une direction négative, a déclaré Kiyohiko Nishimura, lors d'une conférence de presse à Niigata (centre-nord). Nous devons suivre attentivement l'évolution mois par mois, a-t-il ajouté, indiquant que même la petite remontée de la production industrielle constatée en octobre ne devait pas conduire à un trop grand optimisme. Ces déclarations incitent des économistes à penser que la banque centrale pourrait décider d'étendre encore ses mesures d'assouplissement monétaire afin de donner un coup de pouce à l'activité de l'archipel et de contrer la déflation. L'économie nippone est affaiblie par une demande intérieure atone et des exportations amoindries par la crise en Europe, la vigueur du yen, un différend diplomatique avec la Chine et le manque de dynamisme aux Etats-Unis. Au troisième trimestre, le produit intérieur brut (PIB) nippon a diminué de 0,9% par rapport à celui des trois mois précédents, et il est probable que la décroissance se prolonge au quatrième, ce qui signerait la rechute dans la récession. La prochaine réunion du comité de politique monétaire de la Banque du Japon se tiendra les 19 et 20 décembre, juste après les élections législatives qui risquent de redonner le pouvoir à la droite. Le chef des conservateurs, Shinzo Abe, donné favori pour devenir le prochain Premier ministre, a publiquement appelé à plusieurs reprises les membres de la banque centrale à fixer un objectif d'inflation de 2% (contre 1%) et à mettre davantage de moyens en œuvre pour l'atteindre, en facilitant encore plus la circulation d'argent.