L'Otan a officiellement approuvé, avnat-hier, le déploiement de systèmes de défense anti-aérienne Patriot en Turquie afin de protéger ce pays d'éventuels tirs de missiles depuis la Syrie, a annoncé un responsable de l'Alliance. Les ministres des Affaires étrangères des 28 pays membres de l'Otan réunis à Bruxelles ont donné, sans surprise, une réponse positive à la demande déposée le 21 novembre par Ankara, en raison notamment des risques d'une utilisation d'armes chimiques par Damas. L'Otan a donné son accord pour renforcer les capacités de défense aérienne de la Turquie afin d'assurer la défense de sa population et de son territoire et de contribuer à la désescalade de la crise, ont annoncé les ministres dans une déclaration. Les ministres ont salué l'intention de l'Allemagne, des Pays-Bas et des Etats-Unis de mettre à disposition des batteries de missiles Patriot, qui se trouveront sous le commandement opérationnel du commandant suprême des forces alliées en Europe, ont-ils ajouté. Le déploiement de Patriot par les trois seuls pays de l'Otan possédant ce système pourrait être effectif d'ici quelques semaines, probablement au début de l'année 2013. L'objectif de ce déploiement sera totalement défensif et ne sera en aucune façon une manière de promouvoir une zone d'exclusion aérienne ou une quelconque opération offensive, a affirmé le secrétaire général de l'Alliance, Anders Fogh Rasmussen. Ban Ki-moon ne veut pas d''impunité" pour Bachar el-Assad Le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, a laissé entendre,hier, à Doha qu'il n'était pas favorable à l'octroi d'un sauf-conduit permettant au président syrien Bachar el-Assad de quitter la Syrie pour mettre terme au conflit. Le Premier ministre britannique David Cameron avait évoqué début novembre cette hypothèse, en expliquant que la communauté internationale envisagerait tout ce qui permettrait "de sortir cet homme de son pays et d'avoir une transition pacifique en Syrie". Interrogé à ce propos mercredi, Ban Ki-moon n'a pas cité nommément Bachar el-Assad mais souligné que les Nations unies n'accordent pas "l'impunité". "Quiconque" se rend coupable de "violations flagrantes des droits de l'homme doit en être tenu responsable et traduit en justice. C'est un principe fondamental", a déclaré M. Ban, en marge de la conférence de Doha sur les changements climatiques. Bachar el-Assad a lui exclu de quitter la Syrie, où il entend "vivre et mourir", comme il l'a réaffirmé dans un entretien en novembre à la chaîne de télévision Russia Today.