Le président américain Barack Obama a annoncé, avant-hier, que les Etats-Unis reconnaissaient à leur tour la nouvelle Coalition de l'opposition syrienne comme "représentante légitime" des Syriens. Sur le terrain, une attaque contre un village alaouite, Aqrab, dans la province de Hama, aurait fait de nombreuses victimes."Nous avons décidé que la Coalition de l'opposition syrienne rassemblait désormais suffisamment (de groupes), reflétait et représentait suffisamment la population syrienne, pour que nous la considérions comme la représentante légitime des Syriens", a déclaré M. Obama dans un entretien à la chaîne de télévision américaine ABC.Malgré la reconnaissance de la Coalition, les Etats-Unis n'ont pas l'intention de lui fournir des armes, ont par ailleurs indiqué des responsables de l'administration Obama. Plus tôt dans la journée, les Etats-Unis ont placé sur leur liste noire des groupes terroristes le Front jihadiste Al-Nosra, qui a revendiqué la plupart des attentats suicide en Syrie et devient sur le terrain un acteur de premier plan dans la lutte contre le régime du président Bachar al-Assad. Washington considère cette formation comme une émanation d'Al-Qaïda en Irak. "La vision violente et sectaire d'al-Nosra est en contradiction avec les aspirations du peuple syrien", a expliqué dans un communiqué la porte-parole du département américain d'Etat, Victoria Nuland. "Les extrémismes et les idéologies terroristes n'ont pas leur place dans la Syrie post-Assad", a-t-elle assuré. Attentats dans un village alaouite, plus de 125 victimes Sur le terrain, une série d'attentats à la bombe ont tué ou blessé, avant-hier, dans le centre de la Syrie plus de 125 habitants d'un village alaouite, la minorité religieuse dont est issu le président Bachar al-Assad, a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Il n'est pas possible dans l'immédiat de savoir si les rebelles sont derrière ces attaques, mais si tel était le cas, il s'agirait de la plus importante opération de représailles de la part des insurgés contre des civils alaouites, a déclaré Rami Abdel Rahmane, directeur de l'OSDH. Il a précisé que les rebelles s'étaient emparé la semaine dernière d'un barrage de l'armée à proximité du village, situé dans une région où cohabitent des populations des nombreuses confessions présentes en Syrie. Nous appelons à la mise en place d'une commission indépendante de juristes qui pourront enquêter sur ces attaques. Nous voulons une Syrie libre et démocratique, et non une Syrie basée sur la haine confessionnelle, a encore lancé M. Abdel Rahmane. .Hier, une personne a été tuée et plusieurs blessées dans deux attentats à la bombe perpétrés au cœur de Damas et dans sa banlieue sud-est, a indiqué la télévision d'Etat. Sur un parking situé derrière l'ancien palais de Justice dans le quartier de Qanawat au centre de Damas, deux bombes magnétiques posées sur des véhicules ont explosé simultanément, faisant un blessé et des dégâts matériels, a rapporté la television. Et une personne a été tuée et cinq autres blessées également par l'explosion de deux bombes à Jaramana, dans la banlieue sud-est de la capitale, a ajouté la même source. . Au total, les violences ont fait plus de 42.000 morts en Syrie depuis le début du conflit en mars 2011, selon l'OSDH, une organisation basée en Angleterre et s'appuyant sur réseau de militants et de médecins civils et militaires.