Les Bourses européennes marquent une pause en début de séance, hier (après avoir atteint de nouveaux sommets d'un an et demi la veille) en attendant l'issue de la réunion de la Fed et dans l'incertitude concernant les discussions sur le "mur budgétaire" aux Etats-Unis. À Paris, le CAC 40 est stable (-0,06%) à 3 643,45 points dans les premières cotations. À Francfort, le Dax prend 0,11% et à Londres, le FTSE perd 0,13%. L'indice paneuropéen EuroStoxx 50 est inchangé. "Le marché commence à être suracheté, ce qui est assez rare. On est mûr pour un petit retracement, ou du moins une pause. Le marché reste victime d'un manque flagrant de volumes, ce qui fait que le rally est fragile", dit Patrice Pérois, chez Kepler Capital Markets à Paris. Les négociations entre la présidence américaine et la Chambre des représentants en vue de sortir de l'impasse budgétaire se sont intensifiées mardi, mais aucun terrain d'entente n'a, pour l'instant, été trouvé entre l'administration démocrate et la majorité républicaine. Barack Obama a proposé de ramener la hausse des impôts qu'il juge indispensable de 1 600 à 1 400 milliards de dollars sur une période de 10 ans. Paris: le CAC 40 reprend son souffle avant la Fed La Bourse de Paris débutait la séance en légère baisse, hier, (-0,15%), dans un marché qui reprend son souffle après sept séances de hausse et sur fond de prudence avant les conclusions de la réunion de la banque centrale américaine. Peu après l'ouverture, l'indice CAC 40 lâchait 5,48 points à 3 640,67 points, après avoir pris 0,94% la veille. Parmi les valeurs, PSA Peugeot Citroën prenait 5,15% à 5,18 euros, soutenu par un article de latribune.fr évoquant un possible intérêt de l'Algérie pour une entrée au capital. Le groupe envisage par ailleurs 1 500 départs naturels non remplacés d'ici à mi-2014, qui s'ajouteront aux 8 000 postes supprimés dans le cadre de sa restructuration annoncée en juillet, a-t-on appris mardi de sources syndicales. En revanche, Accor perdait 1,43% à 25,83 euros après avoir annoncé qu'il allait devoir rembourser 149,7 millions d'euros perçus de l'Etat en 2007, suite à une décision du Conseil d'Etat dans un litige sur le régime d'imposition des dividendes, remontant aux années 1999 à 2001. Les valeurs bancaires étaient mal orientées, à l'image de BNP Paribas (-0,24% à 43,07 euros), Crédit Agricole (-0,29% à 5,86 euros) et Société Générale (-0,46% à 29,12 euros). Lafuma abandonnait 0,50% à 20,00 euros. Le groupe a enregistré une perte nette de 15,2 millions d'euros en 2011/12 (exercice clos fin septembre), pénalisé par le recul de l'activité Surf (Oxbow). PagesJaunes perdait 0,68% à 1,77 euro. La banque américaine Goldman Sachs et le fonds d'investissement KKR négocient leur sortie du capital de l'éditeur d'annuaires, dont ils sont actionnaires majoritaires, via une holding dont la restructuration de la dette est en cours. Londres: le Footsie (+0,03%) à l'équilibre avant la Fed La Bourse de Londres évoluait à l'équilibre, hier, dans les premiers échanges dans l'attente de l'issue de la réunion de la Réserve fédérale américaine (Fed) qui devrait annoncer de nouvelles mesures de soutien à l'économie américaine. L'indice FTSE-100 des principales valeurs grappillait 1,66 point dans les premiers échanges, soit 0,03% par rapport à la clôture de la veille, à 5 926,63 points. Les minières progressaient à l'image d'Anglo American (+1,77% à 1 865,5 pence), de BHP Billiton (+0,73% à 2 069,5 pence) et d'Antofagasta (+0,59% à 1 360 pence). La banque Barclays prenait de son côté de 0,42% à 250 pence. Sa concurrente HSBC reculait en revanche de 0,48% à 641,7 pence au lendemain de l'annonce d'une amende record de 1,92 milliard de dollars pour mettre fin à des poursuites aux Etats-Unis, où elle était accusée de complicité de blanchiment au profit de trafiquants, de terroristes et de l'Iran. Le géant des boissons alcoolisées Diageo cédait 0,38% à 1 848,5 pence, toujours pénalisé par l'annonce la veille de la fin de ses discussions en vue de racheter la tequila Diageo. Hors du FTSE 100, le groupe Darty, propriétaire de l'enseigne française du même nom, abandonnait 1,58% à 46,75 pence malgré l'annonce d'une forte réduction de sa perte semestrielle et de son recentrage sur la France, la Belgique et les Pays-Bas dans le but de renouer avec la rentabilité. Francfort en hausse avant la Fed La Bourse de Francfort était en hausse hier en matinée, espérant l'annonce de nouvelles mesures par la Réserve fédérale américaine (Fed). Dans les premiers échanges, l'indice vedette Dax progressait de 0,32% à 7 614,03 points, après avoir terminé la veille à son plus haut niveau depuis mi-janvier 2008. A la même heure, l'indice des valeurs moyennes MDax grignotait 0,22% à 11 999,59 points, soit un nouveau record absolu. Comme la veille, le conglomérat industriel ThyssenKrupp trônait toujours largement en tête du Dax (+3,03% à 17,69 euros). Malgré ses lourdes pertes sur l'année, les investisseurs voyaient d'un très bon œil ses annonces de changement. Les valeurs bancaires étaient aussi en hausse, Deutsche Bank prenant 1,28% à 34,76 euros et Commerzbank 1,37% à 1,40 euros alors que va se tenir aujourd'hui et demain un nouveau sommet à Bruxelles, notamment pour tenter d'aplanir les divergences sur le projet de supervision bancaire. Le constructeur automobile Daimler gagnait pour sa part 0,94% à 39,81 euros. Il a créé un huitième poste à son directoire qui sera consacré exclusivement à la Chine. En revanche, Siemens perdait 0,05% à 81,96 euros. Le groupe s'attend à tirer de son activité dans l'énergie la moitié des six milliards d'euros d'économies escomptées pour 2013 et 2014. Parmi les valeurs moyennes, l'équipementier sportif Puma grappillait 0,13% à 225,60 euros après l'annonce de la démission de son patron Franz Koch, qui quittera son poste fin mars 2013. Suisse : ouverture légèrement dans le rouge La Bourse suisse était proche de son niveau de clôture, 30 minutes après l'ouverture des marchés; elle reprenait son souffle. L'objectif des 7 000 points de SMI restait. C'est un niveau atteint pour la dernière fois en automne 2008. Dans les premières cotations, le SMI figurait à 6 969,72 points (-0,06%), le SLI à 1 056,08 points (-0,02%), le SPI à 6404,2 points (-0,1%). Sur les 30 valeurs listées au SLI, 11 montaient et 17 baissaient. Roche (+0,3%) et Novartis (-0,4%) se retrouvaient en focus. De nombreux analystes se sont penchés sur ces valeurs, après la publication de résultats d'études cliniques, avec des appréciations positives. Adecco (+0,5%) et Syngenta (+0,4%) comptaient aussi parmi les gagnants. Le spécialiste de l'agrochimie Syngenta a annoncé l'avance de la procédure d'acquisition du belge Devgen. Les assureurs étaient globalement bien orientés: Swiss Life montait de 0,5%, Swiss Re de 0,1% et Bâloise de 0,1%. Zurich Insurance restait par contre de marbre. Toujours dans le segment des financières, CS cédait 0,1%, alors qu'UBS prenait 0,1%. Selon plusieurs médias, une des personnes arrêtées la veille à Londres dans le cadre de l'enquête sur le Libor serait un ancien courtier d'UBS. D'après le journal "Financial Times", les négociations entre UBS et les autorités américaines et britanniques pour un règlement à l'amiable dans l'affaire du Libor se trouvent "à un stade avancé". Les plus fortes baisses revenaient à Swatch (-0,5%) et à Richemont (-0,3%). Les deux groupes de produits de luxe ont déjà clôturé en léger repli la veille, après avoir atteint un nouveau sommet lundi. Les valeurs cycliques se repliaient également, à l'image d'ABB (-0,2%) ou de Holcim (-0,2%). Le spécialiste du chocolat industriel Barry Callebaut, coté au SMIM, baissait de 1,8%. Il a annoncé ce matin le rachat de la division cacao du groupe Petra Foods, dont le siège est à Singapour. Le montant de la transaction atteint 950 millions de dollars. Si l'opération est jugée positive au plan stratégique, le prix d'acquisition n'est pas une bonne affaire, estiment des analystes, dont certains soulignent la plus faible profitabilité des activités acquises, comparé à celles de Barry Callebaut.Cicor plongeait de 4,5%. Tokyo clôture en hausse de 0,59%, optimisme pour la croissance La Bourse de Tokyo a terminé hier en hausse de 0,59% sur fond d'optimisme pour la conjoncture mondiale, en dépit du tir d'une fusée nord-coréenne. A la clôture, l'indice Nikkei 225 des valeurs vedettes a grimpé de 56,14 points à 9 581,46 points, terminant au plus haut depuis près de huit mois. L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a gagné de son côté 0,66%, prenant 5,22 points à 791,29 points. L'activité a été moyenne, avec 1,94 milliard d'actions échangées sur le premier marché. Les investisseurs ont continué de surfer sur la vague d'optimisme déferlant sur les marchés depuis quelques semaines. Hier, ils ont salué la remontée du moral des milieux financiers allemands, qui laisse espérer un rebond de l'activité dans la première puissance économique européenne. Sur le plan strictement japonais, les acteurs du marché se réjouissaient d'un léger affaiblissement du yen, de bon augure pour les groupes exportateurs qui voient dans ce cas grimper la valeur de leurs revenus à l'étranger, une fois qu'ils sont convertis en monnaie nippone. Les opérateurs n'ont en outre pas semblé émus par l'annonce, dans la matinée, du tir d'une fusée nord-coréenne qui a survolé une partie de la préfecture japonaise d'Okinawa (sud). "Le marché est resté calme. Le risque géopolitique semble limité", a expliqué Yoshihiro Okumura, courtier chez Chibagin Asset Management, cité par Dow Jones Newswires. Il a ajouté que les opérateurs avaient pris en compte depuis plusieurs jours le risque d'un tel lancement. Les fabricants d'électronique chahutés depuis des mois ont profité du regain d'espoir pour la conjoncture pour rebondir: Sony a repris 3,09% à 833 yens, Panasonic 7,21% à 446 yens et Sharp, dont le titre est particulièrement volatil ces dernières semaines, 7,80% à 235 yens. Les constructeurs d'automobiles ont accéléré beaucoup plus timidement, à l'exception de Mitsubishi Motors qui s'est envolé de 10,13% à 87 yens. Un article de presse a affirmé que le groupe pourrait céder dès cette semaine l'ensemble des actions de sa filiale néerlandaise NedCar. Cette cession à l'entreprise néerlandaise VDL Groep est prévue depuis cet été, mais la perspective de sa concrétisation a fortement soutenu le titre Mitsubishi Motors car le groupe pourrait ainsi nettement élever sa rentabilité. Parmi les autres secteurs gagnants ont figuré l'immobilier, Mitsubishi Estate reprenant 3,73% à 1 667 yens, et le courtage, Nomura gagnant 2,64% à 350 yens.