Le président centrafricain François Bozizé a renouvelé son offre de dialogue avec la rébellion dans un message de vœux du Nouvel An diffusé tard lundi à la télévision nationale. "Je suis prêt pour ce dialogue (avec la rébellion), j'attends que les chefs d'Etat (de la Communauté économique des Etats d'Afrique centrale, CEEAC) fixent la date pour que nous puissions y aller de concert avec le Séléka pour trouver des pistes de sortie de la crise", a annoncé le président Bozizé. Idriss Déby, président en exercice de la CEEAC, a mis à nouveau en garde lundi rébellion et pouvoir centrafricain, leur demandant de rester sur leurs positions et affirmant que la ville de Damara, dernier verrou à 75 km de Bangui où est stationnée la force multinationale d'Afrique centrale (FOMAC), constituait "une ligne rouge à ne pas franchir par aucune des deux parties". Allié du président Bozizé, le Tchad s'est posé en médiateur dès le début des hostilités, et a rapidement envoyé des troupes officiellement intégrées à la FOMAC. Menacé par le Séléka qui a demandé son départ, et mal défendu par une armée régulière sous équipée et mal entraînée, François Bozizé a eu plusieurs fois recours au Tchad, qui l'a aidé à prendre le pouvoir en 2003 et à se débarrasser de rébellions dans le nord du pays notamment fin 2010. Par ailleurs, le Congo a annoncé lundi avoir envoyé 120 militaires pour renforcer le contingent, et l'ambassadeur du CongoBrazzaville à Bangui. L'ambassadeur du CongoBrazzaville à Bangui, Gabriel Entacha Ebia, a aussi annoncé la venue, hier, de 120 soldats camerounais et 120 Gabonais. Mise en place en 2008, la FOMAC a pour mission d'aider à consolider la paix dans le pays miné par des années de guerres civiles et de nombreuses rébellions.