ABEBA - La présidente de la commission de l'Union africaine (UA), Nkosazana Dlamini Zuma, a affirmé lundi que toute tentative de prise de pouvoir en Centrafrique par la force porterait "atteinte à l'actuel processus démocratique". "Une telle tentative pose une menace sérieuse à la paix et à la sécurité en Afrique, portant atteinte à l'actuel processus démocratique et aux efforts destinés à promouvoir le développement socio-économique sur le continent", a indiqué Mme Zuma. Elle a mis en garde les groupes armés en Centrafrique contre toute prise de pouvoir via des moyens illégaux qui conduirait à la suspension automatique de la participation de la Centrafrique dans les activités de l'UA. Mme Zuma a également réitéré le soutien de l'UA aux décisions prises par le Sommet extraordinaire de la Communauté économique des Etats d'Afrique centrale (CEAAC) lors du sommet de N'Djamena (Tchad), le 21 décembre dernier. Elle a en outre salué la réaffirmation du président centrafricain François Bozizé de trouver une solution à l'amiable face à l'actuelle crise dont traverse son pays. Dimanche, le président de la Centrafrique s'est engagé à la formation d'un gouvernement d'union nationale après le dialogue prévu avec la rébellion du "Séléka" à Libreville (Gabon), en écartant sa candidature à l'élection présidentielle de 2016, avait annoncé le président en exercice de l'Union africaine (UA), le chef d'Etat béninois Thomas Boni Yayi. Cette déclaration est intervenue à la suite d'une rencontre entre MM. Bozizé et Boni Yayi. Samedi, La coalition rebelle du Séléka a renforcé son emprise sur le territoire centrafricain, obligeant les forces régulières et leurs alliées à se replier à Damara, dernier verrou stratégique sur la route de la capitale Bangui où a été instauré un couvre-feu. Ils se sont emparés d'une nouvelle ville dans le centre nord du pays, s'approchant un peu plus de la capitale Bangui. Les rebelles ont pris les armes le 10 décembre et ont pris le contrôle d'importantes villes du nord et du centre de la Centrafrique.