M. Djamal Aidouni, président du syndicat national des magistrats, a appelé, lundi dernier, à Alger, les médias et les citoyens à dénoncer les crimes économiques sur la base d'informations en leur possession afin de participer à la lutte contre la corruption en Algérie. Le président du SNM a affirmé dans une déclaration lors d'une conférence de presse en marge de la réunion du Conseil national du syndicat des magistrats qu'un arsenal législatif a été élaboré pour lutter contre la corruption, soulignant la nécessité d'une conjugaison de tous les efforts, y compris ceux des médias et des citoyens pour atténuer ce phénomène. Il a proposé à cette occasion la révision de certaines dispositions juridiques dont les articles qui confèrent aux entreprises économiques le droit de dénoncer des cas de corruption dans le but d'ouvrir une enquête sur tout crime économique, quel que soit son importance. M. Aidouni a estimé que l'ouverture d'une enquête doit être systématique de la part du parquet, insistant sur la nécessité d'accorder les prérogatives aux procureurs généraux lorsque ces derniers sont destinataires d'informations relatives à des affaires de corruption, d'infractions ou à des détournements de fonds, pour pouvoir agir, parce que jouissant du pouvoir de poursuite contrairement aux autres magistrats. Le président du SNM a mis, également, l'accent sur le recyclage et la formation des magistrats et la police judiciaire de manière permanente en matière de crimes économiques.