L'Entreprise du Metro d'Alger vient d'annoncer, dans un communiqué qu'elle vient de choisir le groupe français de transports RATP (Régie autonome des transports parisiens), via sa filiale RATP Développement, pour assurer la gestion et la maintenance du futur réseau de la capitale et ce, après une guerre sans merci de trois groupes français qui ont répondu à l'appel d'offres lancé par l'Algérie pour la gestion du métro d'Alger, à savoir la Société nationale des transports ferroviaires (SNCF) à travers sa filiale Keolis, la Régie autonome des transports parisiens (RATP) et un autre groupe très expérimenté en la matière. La RATP développement. Le contrat, d'une durée de 8 ans, est de 125 millions d'euros et revient donc à la RATP-Développement lors de l'ouverture des plis qui s'est déroulée récemment à Alger et après une analyse des offres technique et financière de ladite société, estimée, selon la même source, à 3 763 points sur 4 200 points fixés dès le départ par l'EMA. Il faut dire que la RATP développement était considérée comme favori pour ce projet. Celle-ci assiste depuis 2006, l'EMA dans le choix des offres formulées pour l'acquisition de systèmes et matériels roulants comme les rames et les rails et intervient dans le suivi des essais techniques en apportant son expertise dans ce domaine sensible. Avec un chiffre d'affaires de 3,7 milliards d'euros, la RATP- Développement figure parmi les sociétés de transport les plus importantes en France, voire en Europe, où elle compte déjà à son actif la gestion de plusieurs lignes de transport urbain. Sa longue expérience dans la gestion du métro de Paris et du RER, sans compter les bus et le tramway, a plaidé en sa faveur lors de l'étude de ses offres technique et financière. Une tranche optionnelle du contrat liant les deux entreprises prévoit même que le groupe français pourra participer à la préparation, l'exploitation et la maintenance du futur métro d'Alger durant les cinq premières années de la mise en service. Outre la formation des conducteurs algériens et des tests de sécurité, la RATP-Développement aura à gérer un flux de voyageurs estimé à plus de 50 millions de passagers/an. L'année dernière, la RATP-Développement et le groupe d'ingénierie Systra avaient remporté l'appel d'offres relatif à l'assistance du maître d'ouvrage délégué pour l'EMA, et qui consiste en le suivi des études et de la mise en place des installations fixes, en vue de la mise en service de la première tranche du métro prévue en 2008. Il faut rappeler que le marché du métro d'Alger a attiré les convoitises de plusieurs sociétés françaises et a défrayé la chronique à Paris où les langues se sont déliées jusqu'à qualifier le métro d'Alger d'un "marché mince". Or, le forcing de ces groupes a démontré, au fil des jours, que ce marché a fait baver les plus grosses cylindrées de l'Hexagone. Du coup, la RATP-Développement a misé gros pour se placer en première ligne avant de "briguer" ce contrat. L'enjeu étant de réussir à mettre en exploitation le métro d'Alger avant fin 2008, le gouvernement algérien a mis des garde-fous à même d'imposer un cahier des charges très rigoureux en mettant en avant la qualité des prestations de services. Soulignons que le contrat d'exploitation décroché par la RATP-Développement porte sur une durée déterminée de dix ans.