La mise en service du métro d'Alger prévue pour août 2008, pourrait bien être reportée pour le deuxième semestre de l'année 2009. D'un coût estimé entre 70 et 80 milliards de dinars, le métro d'Alger est appelé à transporter à terme, à l'heure de pointe, 21 000 voyageurs dans le sens Oued Koriche-Haï El Badr et 27 000 voyageurs dans le sens Haï El Badr-Oued Koriche. Ce nombre devrait atteindre 38 000 à 41 000 voyageurs sur ce tronçon considéré comme le plus fréquenté. Néanmoins, selon des informations données par le site "tout surl'Algérie", le projet a prit du retard, et la première ligne ne sera pas livrée en 2008, contrairement aux affirmations des responsables de l'Entreprise du Métro d'Alger (EMA) et du ministère des Transports. Selon les dernières estimations des sociétés chargées de sa réalisation, ce projet devrait être achevé durant le deuxième semestre 2009. L'avancement des travaux se heurte en effet à de nombreux obstacles et difficultés techniques qui engendrent des retards et de nombreux surcoûts. Une situation à l'origine de tensions récurrentes entre l'EMA et ses partenaires européens. Pour rappel, le projet du métro d'Alger prévoit un réseau constitué de trois lignes totalisant 56 km de tunnels et 54 stations. Le tronçon de 12,5 km Oued Koriche - Haï El Badr constitue un axe prioritaire du fait qu'il traverse huit communes, à savoir Bachdjarah, El Maqaria, Hussein Dey, El Hamma, Sidi M'hamed, Alger-Centre, Bab El Oued et Oued Koriche. Le tracé initial du métro a connu des extensions qui couvrent 3,4 km de tunnels (place Emir Abdelkader-El Hamma), six stations, une plate-forme ferroviaire, un complexe de maintenance (18 ha) et un bâtiment administratif. La réalisation des infrastructures (tunnels, stations et complexe de maintenance) a atteint un taux d'avancement de plus de 90%, selon l'Entreprise du Métro d'Alger (EMA). Les travaux de génie civil des plus grands tronçons (9,1 km), entamés en janvier 1990 sont déjà achevés. Enfin, l'entreprise du métro d'Alger a choisi le groupe français de transports RATP (Régie autonome des transports parisiens), via sa filiale RATP Développement, pour assurer la gestion et la maintenance du futur réseau de la capitale et ce, après une guerre sans merci de trois groupes français qui ont répondu à l'appel d'offres lancé par l'Algérie pour la gestion du métro d'Alger, à savoir la Société nationale des (SNCF) à travers sa filiale Keolis, la Régie autonome des transports parisiens (RATP) et un autre groupe très expérimenté en la matière.