C'est irréversible, Egypt Telecom se retire définitivement du marché algérien. En effet, l'opérateur vient de faire part de résultats financiers en baisse pour le premier semestre 2007 et attribue cette contre-performance à des provisions liées aux problèmes rencontrés par sa filiale algérienne de téléphonie fixe, Lacom. Selon Egypt Telecom, le montant de ces provisions est de 258 millions de livres, soit environ 45,75 millions d'euros.Le groupe se plaint notamment "d'une concurrence déloyale" dans le domaine de la téléphonie fixe en Algérie. Son président accuse également l'Autorité de régulation de la poste et des télécommunications (ARPT) de ne pas agir dans le bon sens pour favoriser l'installation des nouveaux entrants dans ce domaine. Les deux parties discuteraient actuellement en vue de trouver des solutions aux problèmes que rencontre Lacom. Mais le président d'Egypt Telecom a d'ores et déjà indiqué que son groupe entendait se retirer définitivement du marché algérien.Il faut dire que le cas Lacom dresse un tableau pas très reluisant de l'investissement en Algérie. Aussi, beaucoup d'espoirs ont été portés sur cet opérateur pour l'ouverture du marché de la téléphonie fixe à la concurrence. Une concurrence qui aurait été salutaire pour le développement de la téléphonie fixe comme cela a été le cas dans la téléphonie mobile, où l'arrivée de Djezzy a permis non seulement de démocratiser le mobile mais aussi a tiré les prestations de tous les concurrents vers le haut. Malheureusement, dans le cas de la téléphonie fixe on a toléré des comportements monopolistiques et préféré assister, sans agir, à la déconfiture du second opérateur.