Au moment même où les autorités algériennes n'ont pas fini de mettre à jour, les tenants et les aboutissants de l'attaque terroriste contre le centre gazier d'In -Aménas, personne ne fait attention que dans ce genre de cas, la prudence s'explique aisément du côté algérien. Tout le monde aura remarqué la prise de paroles et de commentaires à travers certains médias étrangers source d'interrogations, de rumeurs en tout genre et surtout peu vérifiables, auxquelles l'Etat algérien ne peut échapper quelque part. Ses ennemis de l'intérieur et de l'extérieur n'ont pas fait faute d'exploiter l'assaut des forces spéciales de l'ANP contre les terroristes retranchés à l'intérieur du site gazier, mettant en doute la réalité qui s'est fait jour aux abords du site, caractérisée par l'entêtement des terroristes à libérer les otages. Prétextes infondés mais dérisoires lorsque, on analyse l'ensemble de cette campagne médiatique, axée sur la perpétuation de l'intoxication de l'opinion ignorant à dessein le principe fondamental de la décision d'un Etat souverain. Ces critiques tout à fait fantaisistes ont pris argument du fait que l'assaut a été mené dans l'improvisation rarement vue. Certains ont condamné cette prise en main par l'Armée algérienne de la situation. Mais, en revanche, ils n'ont pas condamné l'acte terroriste en lui-même. Ces acteurs bien rodés à la manipulation de l'information sont-ils conscients du chemin pris par l'Armée algérienne et les autres services de sécurité en matière de lutte contre les groupes terroristes là où ils manifestent ou sont-ils dupes ? Si tout cela paraît faire partie d'une " subversion " médiatique dirigée contre le pays, il reste que la conspiration contre l'Etat et le peuple algériens assez bien planifiée, est passée sous silence pour certains. L'Algérie continue à être l'objet d'une hostilité à la fois mal cachée et souvent à ciel ouvert de la part de certains Etats occidentaux. Cela dit, l'Algérie en ce qui concerne la gestion sécuritaire intérieure ou la conduite de son développement, a toujours refusé par principe et par vocation d'être entraînée dans les controverses, les tractations, marchandages et manœuvres de toute sorte et qui n'ont pas manqué non plus. Par contre une certaine presse internationale neutre et crédible a tapé dans le mille pour notamment rapportée : " L'Algérie frappe fort les terroristes et cris de désapprobation de l'Occident. Ne s'agit-il pas là d'un message très fort adressé par l'Etat algérien aux terroristes qui s'aventureront désormais aux portes de son territoire. La réaction d'Alger a été rapide et expéditive ". Pour les mêmes sources ce qui est surprenant ce sont " les fâcheries hypocrites des occidentaux en l'occurrence le Premier ministre anglais, qui dit qu'il aurait été sage de se concerter au niveau international comme si la souveraineté de l'Algérie devrait se gérer à Londres ou à Paris. Les mêmes qui demandent une concertation pour agir en Algérie contre le terrorisme refusent par contre une concertation en négociation sur le dossier syrien parce que croient-ils qu'ils sont le centre nerveux du monde où toute l'intelligence doit passer ". Les mêmes analyses s'interrogent comment expliquer qu'en Syrie où il a un Etat où le président est élu, où les institutions fonctionnent à " merveille, qui se voit attaquer par une bande de barbus djihadistes manipulés par l'occident (La France) car François Hollande a scellé une amitié avec ces criminels et les financiers comme le Qatar achètent toute la France et l'arrose de ses capitaux, pour aller tuer au quotidien les Syriens, ne reçoit pas de la part des occidentaux une attention particulière quan au nombre de morts et de destructions. On veut négocier avec les vrais terroristes, " ceux qui veulent renverser l'ordre établi, mystère et boule de gomme et l'Algérie fière d'elle aguerrie aux attaques islamiques n'entend pas de cette oreille, droite dans ses bottes, agit tout de suite comme sentant un complot des instigateurs du terrorisme en Syrie ". Aujourd'hui, " le message envoyé aux terroristes et leurs parrains occidentaux par l'Algérie est très clair. Ici, c'est la sauvegarde du territoire algérien qui compte et qui doit prévaloir car derrière toutes ces techniques et complots déguisés en prise d'otages se cachent des entourloupes pour annexer des parties des territoires d'un Etat. Vivement que l'Algérie continue de rester vigilante ". Manifestement par pusillanimité, sinon par calcul, les auteurs de cette campagne d'intoxication forment le symbole de l'incompétence d'un monde occidental qui ne renonce jamais à son monopole politique, militaire et économique sur les pays du tiers-monde en usant de toutes les pressions possibles. La chose n'est pas surprenante. La volonté commune pour un monde parfaitement pacifique fait encore défaut. Elle régresse au regard des problèmes, à en juger aussi par les foyers chauds, notamment en Afrique. Le fait déterminant de ces derniers temps a été la dégringolade des relations internationales et la polémique qui en résulte. C'est de là qu'il faut partir pour examiner avec lucidité ce qui se passe autour de l'Algérie. Il faut alors se demander dans quelle mesure un monde sous la coupe des grandes puissances, qui ne cherchent que la préservation de leurs intérêts extra-frontières, et une situation flottante sur le plan politique et économique, peut-il contribuer à l'instauration d'une véritable paix mondiale ? Face à cette situation, un devoir de rigueur s'impose à la communauté internationale : d'abord, il convient de pousser l'intelligence pour mieux analyser ce phénomène terroriste jusqu'à ses dernières conséquences pour empêcher sa " floraison ". Ensuite, il faut bannir tout " particularisme et œuvrer en symbiose pour que continue la vraie traque des groupes terroristes. Tout autre solution, toute condition intolérable, toute revendication démagogique des uns, arbitraire des autres, toute ingérence dans les droits souverains des peuples ne servirait qu'à préparer des lendemains encore plus sanglants, un enlisement plus désastreux et qui laisserait le champ libre à toutes les exactions terroristes. B. Chellali.