Le critique de cinéma, M. Ahmed Bedjaoui, a souligné, vendredi dernier, à Mila, que l'ouverture de salles de cinéma et l'investissement dans le public sont les seuls garants pour ressusciter le septième art et lui ouvrir de nouveaux horizons d'épanouissement et de créativité. "Sans le contact permanent avec le public dans les salles de cinéma ouvertes aux productions nationales et étrangères, il ne peut y avoir de relance du 7ème art", a déclaré l'animateur prestigieux de la mythique émission "Télé-Ciné Club" des années 1970 et 1980 lors d'une conférence qu'il a donnée à la maison des jeunes" Mohamed Ladraâ". "La participation et la présence algérienne dans les festivals internationaux à elles seules ne peuvent revigorer le cinéma algérien", a t-il considéré. En présentant une rétrospective de 55 ans d'histoire de Cinéma en Algérie, M. Bedjaoui a affirmé que l'année 2003 a vu sortir dans les salles obscures, un grand nombre de films d'une très bonne qualités, récompensés dans divers festivals, comparativement aux années qu'on s'accorde à qualifier de l'âge d'or du cinéma algérien, en ajoutant que le renouveau du 7ème art passe par la formation des jeunes cinéastes, l'encouragement de la production et la réhabilitation de toute la chaîne du métier du cinéma. L'invité du Nadi El Fikri de la ville Mila qui s'exprimait devant un large auditoire et en présence des autorités locales de la wilaya, a également parlé de la guerre d'indépendance dans le cinéma algérien, en rappelant que des cinéastes armés de leurs caméras ont contribué à faire entendre la voix de cause algérienne à travers le monde.