"Les travaux de dépollution et de l'aménagement de l'oued El Harrach sont déjà entamés sur le terrain par le groupe sud-coréen DAEWOO en partenariat avec le groupe public algérien COSIDER. Ce projet a pour objectif de dépolluer donc l'oued El Harrach sur une distance de18 kilomètres, soit de l'embouchure de la mer jusqu'à presque El Hammam El Ouane et de le rendre navigable sur une longueur de 5 kilomètres " a annoncé, hier, M.Hocine Necib, ministre des Ressources en eau, au cours d'un point de presse tenu en marge des travaux du séminaire sur " l'assainissement des eaux usées urbaines : Réalisations et défis à relever ", organisé à l'hôtel Hilton d'Alger par le ministère, en présence de Marek Skolil, ambassadeur, chef de la délégation de l'Union européenne à Alger. Le ministre n'a pas manqué de souligner en outre la réalisation, tout autour sur les deux rives de l'oued, d'autres projets d'aménagement comme des espaces de loisirs et de détente, ainsi que celles relatives aux activités sportives et de pêche au profit, notamment, des amoureux de la canne et de l'hameçon. " Il y aura aussi des aménagements botaniques avec des jardins flottants " a-t-il ajouté, indiquant que les délais de réalisation sont fixés à 40 mois. Le ministre a également mis en valeur la coopération algéro-européenne dans le domaine de l'assainissement des eaux usées en termes d'accompagnement technique et mobilisation des experts pour la concrétisation du programme national de mobilisation des eaux conventionnelles et non conventionnelles d'ici 2030. M. Necib est allé dans le même sens pour mettre en valeur la nouvelle loi portant la protection de l'environnement qui rend obligatoire le pre-traitement au niveau des unités industrielles. " Concernant le programme eau II, objet du séminaire d'aujourd'hui, il porte sur les eaux usées. Et l'Algérie a réalisé dans ce sens des efforts considérables ces dernières années en termes d'épuration et de réalisation de stations d'assainissement " déclare le représentant du gouvernement qui tient à souligner ainsi les efforts consentis par l'Etat dans le cadre de la " bataille " de l'eau menée par l'Algérie, pays semi aride. La coopération algero européenne dans ce programme s'élève à 30 millions d'euros pour la partie européenne et 10 millions pour la partie algérienne. Le taux de raccordement de la population aux réseaux d'eau potable est de 87 %, ce qui place l'Algérie au deuxième rang en Afrique, a-t-il ajouté, mettant en exergue la construction de 145 stations d'épuration dont la majorité sont certifiées ISO. Selon lui, l'Algérie atteindra l'objectif de 200 stations à la fin de l'année 2015. Selon Marek Skolil, ambassadeurs, chef de la délégation de l'Union européenne, l'Algérie a ainsi beaucoup avancé dans le domaine de l'assainissement des eaux usées par la réalisation, explique-t-il, de nombreuses opérations de mobilisation des eaux conventionnelles et non conventionnelles ainsi que la construction de nombreuses stations d'épuration et d'assainissement des eau usées, a-t-il ajouté, mettant en évidence l'expérience et l'expertise européenne à la disposition de l'Algérie dans le domaine de l'assainissement des eaux usées notamment.