Le président malien par intérim, Dioncounda Traoré, a fermement condamné, avant-hier les "tirs fratricides" au sein de l'armée malienne à Bamako, appelant à "l'union sacrée indispensable", en pleine reconquête du nord du Mali contre les groupes terroristes. "Je vous demande d'arrêter définitivement ces affrontements répétés au sein de l'armée malienne qui doit tout faire pour se ressaisir et se hisser à hauteur de mission", a déclaré le chef d'Etat malien. Selon un communiqué du gouvernement lu à l'antenne de la télévision publique ORTM, "il a été déploré la mort de deux adolescents et treize blessés, dont trois graves", dans l'attaque par des militaires maliens du camp d'une ancienne unité d'élite de l'armée malienne, les Bérets rouges. "J'aurais préféré m'adresser à vous pour vous féliciter de l'action que vous menez au nord de notre pays et des victoires remportées en compagnie de nos frères et de nos alliés sur notre ennemi commun", a souligné le président malien, très grave lors de cette allocution. "Hélas, c'est suite au triste spectacle d'échanges de tirs fratricides entre vous, au grand désespoir du peuple malien et à un moment où la principale préoccupation de chaque Malienne et de chaque Malien devrait être constituée par les opérations que nous sommes en train de mener au Nord contre le terrorisme et le crime organisé qui ont soumis pendant de trop longs mois déjà nos compatriotes à un véritable calvaire", a-t-il ajouté. "Certains d'entre nous n'ont toujours pas compris la gravité de la situation dans laquelle nous nous trouvons", a regretté le président malien. "En conséquence je vous demande d'arrêter définitivement ces affrontements répétés au sein de l'armée malienne qui doit tout faire pour se ressaisir et se hisser à hauteur de mission", a-t-il exhorté. "J'ose espérer que chacun a pris conscience de la gravité de ce qui s'est passé pour ne pas compromettre l'union sacrée indispensable pour relever les défis qui sont les nôtres en ces moments difficiles", a poursuivi Dioncounda Traoré. Le président malien a précisé que le Premier Ministre Diango Cissoko avait reçu lundi les représentants des Bérets rouges "pour trouver une solution définitive à cette crise". Deux jeunes portant des ceintures d'explosifs arrêtés à Gao Au Nord,deux jeunes portant des ceintures bourrées d'explosifs ont été arrêtés hier matin à l'entrée de Gao, au lendemain du premier attentat suicide recensé au Mali, dans cette même ville du Nord récemment reprise aux groupes islamistes armés. Nous avons arrêté tôt aujourd'hui deux jeunes, un Arabe et un Touareg. Ils avaient une ceinture d'explosifs et ils étaient sur le dos de deux ânes.. Les deux jeunes ont été arrêtés sur la route menant à Bourem et à Kidal, à l'entrée nord de la ville de Gao (1.200 km au nord-est de Bamako), là même où un homme s'est fait exploser ,avant-hier, dans un attentat suicide visant des militaires maliens, blessant légèrement l'un d'entre eux. L'attentat a été revendiqué par le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao), l'un des groupes armés qui occupait depuis des mois le nord du Mali, y multipliant les exactions. Jeudi, le Mujao avait dit avoir créé une nouvelle zone de conflit, promettant d'attaquer des convois, de poser des mines et d'organiser des kamikazes. Plus grande ville du nord du Mali, Gao a été reprise le 26 janvier par les soldats français et maliens aux islamistes.