M. Jean Luc Mélenchon, président du Front de gauche, en France a laissé entendre, hier, à Alger, que l'extraction hydraulique du gaz de schiste est dangereuse pour l'écosystème et peut être à l'origine d'un véritable désastre écologique. "L'extraction hydraulique du gaz de schiste est dangereuse pour l'écosystème, et l'exploitation de ce gaz peut être à l'origine d'un véritable désastre écologique", a souligné M. Mélenchon, lors d'une conférence sur l'eco-socialisme, organisée par le Centre culturel de l'Institut français d'Alger. Selon lui, l'Algérie devrait "s'opposer à l'exploitation du gaz de schiste et opter pour d'autres procédés créateurs de richesse pour faire fonctionner leurs entreprises". Le président du Front de gauche ne passera pas par mille chemins pour expliquer que les pays exploiteurs des énergies carbonées doivent radicalement modifier leur politique et intégrer la pensée écologique, car c'est un défit culturel au-delà des aspects idéologiques. Les produits chimiques dégagés par les raffineries pétrolières sont l'une des causes des effets de serre et sont incompatibles avec un écosystème adéquat à la vie, a-t-il souligné. Les activités industrielles et les perturbations climatiques sont responsables de trois catastrophes naturelles, à savoir, l'augmentation de la température, la salinisation de l'eau de mer et l'augmentation du niveau de mer, a-t-il ajouté, précisant que ces perturbations créent une "dette écologique" que la terre ne peut plus reconstituer. Comme alternative, il propose aux gouvernements de se concentrer et de s'orienter sur la question écologique en introduisant des règles vertes dans leur constitution et adopter des idées nouvelles telles que l'eco-socialisme. Il estime cependant qu'arriver à ce genre d'objectif nécessite une rationalisation dans les systèmes de consommation par un réinvestissement des parts de bénéfices des entreprises dans le changement des équipements et des machines. "Loin d'être une philosophie ou un idéal, ce concept est un intérêt commun qui permet de vivre dans un écosystème compatible à la vie, passant par un air pur, une eau propre et une végétation bio", a-t-il conclu à ce propos.