Le géant gazier russe Gazprom a annoncé, avant-hier, avoir validé un important projet d'usine de liquéfaction de gaz naturel à Vladivostok, en Extrême-Orient, qui doit lui offrir à partir de 2018 de nouveaux débouchés vers le marché asiatique. La direction du groupe public a donné son feu vert au projet, qui entre en phase d'investissement, a expliqué Gazprom dans un communiqué. L'usine doit être construite sur la presqu'île de Lomonossov près de Vladivostok. Composée de trois lignes de production d'une capacité de 5 millions de tonnes par an de gaz naturel liquéfié (GNL) chacune, elle doit entrer en fonction en 2018. Le GNL qui en sortira sera destiné aux pays de la zone Asie-Pacifique, a précisé Gazprom, qui avait estimé son coût fin octobre à plus de cinq milliards d'euros. Ce marché, où les prix sont relativement élevés et la demande solide, est très convoité par le géant gazier, au moment où la consommation pâtit de la crise économique en Europe. Les exportations vers l'Europe de Gazprom, qui vient de fêter ses 20 ans, ont baissé de 8% en 2012 à 138 milliards de mètres cubes. Mi-février, le président Vladimir Poutine a demandé un renforcement de la production de GNL en Russie. Il s'est dit prêt pour cela à libéraliser les exportations de gaz, actuellement réservées à Gazprom. L'usine de Vladivostok doit être alimentée par le gaz produit sur l'île de Sakhaline, en Extrême-Orient, et sur plusieurs gisements en Sibérie. Gazprom compte dépenser près de 20 milliards d'euros pour la construction du gazoduc de 3 200 kilomètres pour relier ces champs sibériens à Vladivostok.