"Sur décision du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, l'UGTA et l'ensemble des travailleuses, des travailleurs et des cadres du secteur de l'énergie et des mines, célèbrent le 57ème anniversaire de la création de l'Union et le 42ème anniversaire de la nationalisation des hydrocarbures à In Amenas, au complexe de Tiguentourine", a indiqué, hier, l'Union générale des travailleurs algériens dans une déclaration rendue publique à la veille de la commémoration de cet événement. Cette commémoration est un hommage aux victimes du terrorisme barbare, mais aussi un hommage particulier à l'Armée nationale populaire et à tous les services de sécurité algériens qui ont démontré, encore une fois, leur attachement, sans faille, à la République et leur détermination résolue dans la défense du territoire, a relevé la Centrale syndicale. "Par ce geste, nous rendons un vibrant hommage à la mémoire des victimes innocentes de l'attaque terroriste, victimes algériennes et étrangères et à tous ceux qui ont résisté aux visées funestes des agresseurs", a-t-on encore précisé. "Les travailleuses et travailleurs tiennent à exprimer leur détermination aux côtés des forces de sécurité algériennes pour lutter contre toutes les menaces d'où qu'elles viennent, pour défendre l'outil national de production, œuvre de plusieurs décennies d'efforts et pour démontrer au monde notre mobilisation à éradiquer le fléau du terrorisme lâche et abject", a noté la même source. En ce sens, l'UGTA a fait part de sa détermination, son combat, sa forte solidarité et sa compassion sans limite avec les familles des victimes, renouvelant sa solidarité aux cadres et travailleurs de Tiguentourine. "Nous sommes à vos côtés en toutes circonstances et en tous lieux, prêts à tous les sacrifices pour défendre les acquis du peuple algérien en cinq décennies d'indépendance", a affirmé l'UGTA dans sa déclaration. Rappelons que le complexe gazier de Tiguentourine a été la cible, en janvier dernier, d'une agression terroriste qui a été mise en échec grâce à l'intervention des forces spéciales de l'Armée nationale populaire. "La nationalisation des hydrocarbures concrétisée grâce à la mobilisation des travailleurs de Sonatrach" L'ancien secrétaire général de la Fédération nationale des travailleurs du pétrole, du gaz et de la chimie, M. Badreddine Mohamed Lakhdar, a fait savoir que "dès l'annonce par le président algérien feu Houari Boumediene, le 24 février 1971, à la Maison du peuple, de la nationalisation des hydrocarbures, les travailleurs et les cadres de Sonatrach, ainsi que les étudiants de l'Institut du pétrole de Boumerdès, se sont mobilisés pour combler le vide laissé par les compagnies françaises qui exploitaient les puits de pétroles dans le sud algérien". "L'Algérie n'a reçu aucune aide technique de l'étranger. Elle a compté sur les travailleurs et les cadres de Sonatrach pour continuer à assurer l'exploitation des puits de pétrole après le départ des compagnies françaises", a-t-il souligné, à l'occasion de la célébration du double anniversaire de la nationalisation des hydrocarbures (1971) et de la création de l'Union générale des travailleurs algériens (1956). En dépit de l'annonce subite de la nationalisation des hydrocarbures, le syndicat a su mobiliser les travailleurs et les cadres de Sonatrach pour relever le défi, a-t-il ajouté, tout en soulignant le refus par ces derniers des offres alléchantes des compagnies étrangères. Pour M. Badreddine, les offres étrangères visaient à dépouiller Sonatrach de ses compétences pour qu'elle ne puisse pas assurer l'exploitation des puits de pétrole dans le sud algérien et faire ainsi capoter la nationalisation. Mais c'était sans compter sur le patriotisme, la détermination et l'abnégation des travailleurs et des cadres de Sonatrach qui ont mené à bien la mission, a-t-il dit. M. Badreddine est revenu sur les luttes menées par le syndicat, depuis sa création, contre les compagnies étrangères exerçant un monopole sur les hydrocarbures en Algérie, évoquant, dans ce contexte, les nombreuses grèves organisées au niveau des champs pétroliers et des raffineries pour mettre fin à la discrimination exercée par ces compagnies entre les travailleurs algériens et étrangers.