La production céréalière totale de l'Union européenne à 27 devrait s'établir à 287,6 millions de tonnes, soit une augmentation de 5,6 % par rapport à la récolte de 2012, selon les premières prévisions de récolte céréalière de 2013, présentées, jeudi dernier ,par la Commission au Comité de gestion de l'organisation commune de marché unique. En tenant compte de la récolte céréalière de la Croatie (3,5 millions de tonnes, soit environ 1 % de la production de l'UE à 27), la production céréalière totale se situerait, pour l'UE-28, à 291,1 millions de tonnes. Cette augmentation devrait alléger le bilan de l'UE par rapport à la situation de la campagne en cours, en particulier les stocks de fin de campagne. La surface totale des terres affectées à la culture céréalière dans l'UE-27 en 2013 devrait se situer à 56,9 millions d'hectares et ainsi augmenter de 0,2 % par rapport à 2012. En tenant compte de la superficie céréalière de la Croatie (596.000 hectares, soit également environ 1 % de la superficie de l'UE-27), la superficie céréalière totale se situe, pour l'UE-28, à 57,5 millions d'hectares. Le maintien des prix à un niveau élevé, sur le marché mondial, depuis juin 2012 a incité les agriculteurs européens à semer davantage de blé tendre. L'estimation de rendement s'établit à 5,1 tonnes à l'hectare pour l'ensemble de l'UE (aussi bien UE 27 qu'UE 28). A l'exception du Royaume-Uni touché par des précipitations excessives, les conditions de semis pour les céréales d'hiver ont été satisfaisantes. Par ailleurs, aucun dégât majeur dû au gel n'est à signaler jusqu'à présent. Interdiction de commerce de bois illégal sur son territoire Sur un autre sujet et dans le but de lutter contre la déforestation et le changement climatique, une nouvelle loi européenne interdit à partir d'aujourd'hui, la mise sur le marché de l'UE de bois abattu de façon illégale, a annoncé, avant-hier, la Commission européenne. Sous peine de sanctions, cette loi impose aux opérateurs qui mettent pour la première fois sur le marché européen du bois ou des produits dérivés comme des meubles, du bois de chauffage ou du papier de s'assurer de la légalité de leurs produits. Les commerçants qui achètent ou vendent du bois déjà présent sur le marché doivent identifier leurs fournisseurs et leurs clients dans un registre afin d'assurer la traçabilité des produits. L'exploitation illégale des forêts "a de graves incidences économiques, environnementales et sociales: elle va de pair avec la déforestation et le changement climatique; elle peut saper les efforts des opérateurs légitimes et mettre en péril leur subsistance; elle peut être également liée à des affrontements pour l'exploitation des terres et des ressources", a averti la Commission dans un communiqué. Il reviendra aux Etats membres de sanctionner les contrevenants. Les sanctions peuvent inclure des amendes proportionnelles à l'ampleur des dégâts environnementaux, la saisie du bois et des produits dérivés concernés ou la suspension immédiate de l'autorisation d'exercer une activité commerciale. Les Etats-Unis et l'Australie ont déjà adopté des textes législatifs similaires. En 2011, le commerce mondial de produits en bois de première transformation a représenté une valeur totale de 108 milliards d'euros, dont 37,8 millions (35%) pour l'UE, selon la Commission. Les livres, les journaux, les produits à base de bambou et de rotin, les matériaux d'emballage et les produits recyclés ne sont pas concernés par la mesure, de même que le bois vendu ou acheté par les particuliers pour leur usage personnel.