La production agricole en Algérie est soumise aux aléas climatiques. Et l'amélioration des rendements dépend exclusivement de la pluviosité et des bonnes conditions climatiques. C'est pour cela que la production reste insuffisante. C'est là le constat dressé par la mission économique de l'ambassade de France en Algérie dans une fiche de synthèse consacrée au secteur agricole en Algérie, publiée sur son site. "Les terres agricoles, qui occupent environ 20% de la superficie totale du pays, sont estimées à près de 48 millions d'ha répartis comme suit : 8,5 millions d'ha cultivés, dont 7,5 millions d'ha alloués aux cultures annuelles et près de 600 000 ha affectés à des cultures pérennes ; 32 millions d'ha utilisés comme parcours ; 7,5 millions d'ha de forêts et de steppe à alfa. Les terres irriguées représentent 6% de la surface agricole utile (SAU)", relève le document. Évoquant le recensement général agricole, la fiche de synthèse parle de la prédominance des petites exploitations. "62% des exploitations algériennes possèdent une surface cultivable inférieure à 5 ha, soit 13% de la SAU. Quant aux grandes exploitations, elles détiennent 24% de la SAU et représentent 2% du total des exploitations algériennes", précise-t-on. La mission économique de l'ambassade de France en Algérie estime que la formation "est prioritaire". C'est que concernant les exploitants, 4,8% des exploitants ont moins de 30 ans, alors que 43% se situent dans une tranche d'âge comprise entre 40 et 60 ans. 16% des exploitants ont plus de 70 ans. "Il est important de signaler que 2/3 des chefs d'exploitation n'ont aucune instruction, 19% ont un niveau de formation primaire et seulement 1,5% ont une formation supérieure", lit-on dans le document. Le secteur agricole en Algérie est au centre de toutes les politiques de restructuration établies par le gouvernement. Il recèle un potentiel très important et les besoins nécessaires à son développement, tant en amont qu'en aval, sont considérables. Le secteur souffre d'un important déficit de savoir-faire et de formation. Les techniques de gestion et de culture, pratiquées par atavisme, demeurent très rudimentaires. Les besoins d'assistance technique tels que la conduite de projets, l'aide à la production, sont considérables et représentent un segment de marché très porteur. Aussi, la mission économique de l'ambassade de France a publié un ouvrage intitulé " Capacité concurrentielle des filières fruits et légumes frais et pomme de terre en Algérie ". Les opérateurs étrangers portent un intérêt de plus en plus marqué à l'Algérie,explique la mission économique , tant en termes de " sourcing " qu'en termes de marché. L'économie algérienne continue sa forte croissance, dopée par les revenus générés par les hydrocarbures, mais pas uniquement souligne-t-on. Cette dynamique laisse entrevoir un développement du pouvoir d'achat et par conséquent de la consommation. Stimulés par les nombreuses actions de prospection d'opérateurs étrangers et portés par un indéniable potentiel de production de qualité pour une large gamme de fruits et légumes, les professionnels algériens de la filière pensent à présent à l' export . Mais toutes ces filières, pour la plupart encore sinistrées, doivent avant tout combler un retard considérable dans de nombreux domaines. A noter enfin que quelque 36 fiches détaillées sur les horticulteurs, transformateurs, distributeurs, importateurs et logisticiens complètent cet ouvrage pour en faire un véritable outil de réflexion stratégique.