Le secrétaire général de l'instance exécutive du Front de libération nationale (FLN), M. Abdelaziz Belkhadem, a affirmé, jeudi, qu' "il n' y a pas de crise au sein du FLN", assurant que les "tiraillements" vécus par le parti "attestent de sa bonne santé politique". Belkhadem, qui s'exprimait lors d'une rencontre qui a regroupé les cadres du parti, les mouhafadhas, les élus locaux, les députés, les sénateurs et la base militante, a déclaré qu' "il n'y a de crise ni au sommet ni au niveau de la base du parti et les tiraillements internes attestent de la bonne santé politique comme elles dénotent de la richesse du débat à l'intérieur de ses structures". Cette rencontre, qui remplace en réalité la traditionnelle université d'été du parti, s'est tenue sous le slogan : "Collectivités locales, diagnostic et perspectives". Pour autant, elle était consacrée, entre autres, à la prochaine échéance électorale des communales, prévue en novembre 2007, et à d'autres questions d'actualité, comme celle inhérente à la révision constitutionnelle. A propos de la crise que connaît le parti depuis quelques mois, et après avoir rencontré les différents groupes en litige, ils s'avère, selon Belkhadem, que des "considérations personnelles sont à l'origine du conflit et non pas, un désaccord sur la ligne du parti ". En effet, les anciennes querelles entre partisans de Benflis et redresseurs se sont estompées, mais elles ont généré d'autres luttes entre les militants ayant soutenu la liste des dernières législatives et ceux, accusés d'avoir fait un travail fractionnaire au sein du parti, qui n'ont pas voté le 17 mai dernier. Par ailleurs, M. Belkhadem a exhorté les mouhafedhs et les responsables des commissions provisoires, à "ouvrir les structures du parti aux nouvelles adhésions, aux compétences et aux jeunes". Il est temps, a-t-il dit, d'œuvrer pour habituer les jeunes à occuper des postes de responsabilité au sein du parti et dans les assemblées élues, soulignant que "l'Algérie se doit de quitter définitivement la période marquée par le sang et la misère qui a failli ébranler les fondements de l'Etat-Nation". S'agissant de la bureaucratie et la corruption, deux phénomènes qui minent l'administration de l'intérieur, Belkhadem, a déclaré que "le citoyen algérien n'accepte plus d'avoir affaire à une administration souffrant du manque de rendement", tout en appelant à une réforme dans le fonctionnement des collectivités locales. D'ailleurs "les assemblées élues souffrent elles aussi des pressions de l'administration, des électeurs et du manque de ressources". Il est peut-être temps de définir avec précision les prérogatives de l'élu et celles des représentants des administrations de tutelle. Il n'est plus possible de continuer à assumer les mêmes tâches, " sans doter pour autant les assemblées communales de moyens adéquats ", estime Belkhadem. Et pour cela, il faut , d'après lui, revoir le code régissant les communes qui a été promulgué, dans les années soixante". Les élus devront prendre en charge dans leurs décisions toutes les possibilités, afin qu'ils ne soient pas surpris. Il a, dans le même sillage, plaidé pour "la participation des citoyens, à travers des comités de quartiers et le mouvement associatif, à titre consultatif, dans la gestion des affaires de leurs communes". Il est peut-être utile de signaler que l'importance de cette rencontre réside dans le fait, qu'elle soit organisée à la veille des élections locales. Elle coïncide également avec le parachèvement de l'opération d'installation des kasmates et des mouhafadhates.