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Selon Wolfang Schäuble: Chypre est et restera une exception
Publié dans Le Maghreb le 01 - 04 - 2013

"Chypre est et restera un cas exceptionnel" et ne servira pas de modèle pour d'autres plans de sauvetage éventuels, déclare Wolfgang Schäuble dans une interview publiée avant-hier par le Bild. Le ministre allemand des Finances prend ainsi le contre-pied du président de l'Eurogroupe Jeroen Dijsselbloem, qui avait déclaré que le plan pourrait faire école, avant de faire machine arrière.Le plan négocié le week-end dernier par les Européens pour sauver l'île de la banqueroute a brisé le tabou des dépôts en prévoyant notamment la mise à contribution des déposants dont les comptes affichent plus de 100 000 euros. "Les comptes d'épargne en Europe sont sûrs", insiste cependant Wolfgang Schäuble dans les colonnes de Bild. Revenant sur la crise chypriote, le ministre souligne que le problème était spécifiquement lié au fait que deux des plus grandes banques du pays n'étaient plus solvables et que l'Etat n'avait pas assez d'argent pour garantir les dépôts. "C'est pour cela que les autres pays de la zone euro ont dû venir en aide. Ensemble avec l'Eurogroupe, nous avons décidé que les propriétaires et les créanciers - en d'autres mots ceux qui ont contribué à la crise - participeraient financièrement au sauvetage." Le ministre allemand des Finances se félicite que la crise chypriote n'ait eu "aucun impact sur les autres pays du sud de l'Europe". "Les marchés financiers ont vu: nous sommes mieux préparés désormais", ajoute Wolfgang Schäuble. "Je pense que nous lirons un jour dans les livres d'histoire à propos de cette période que la crise a encore rapproché l'Europe davantage."
Bank of Cyprus confirme les ponctions sur les gros déposants
Les titulaires de comptes de la plus grande banque de Chypre, la Bank of Cyprus vont perdre autour de 60% de leur épargne au-dessus de 100 000 euros, a confirmé avant-hier la banque centrale du pays, durcissant les conditions du sauvetage qui a évité à l'île la faillite. Le décret officiel publié avant-hier confirme que la Bank of Cyprus distribuera des actions correspondant à seulement 37,5% de leur épargne au-delà de 100 000 euros. En vertu de ce décret, 22,5% des dépôts de plus de 100 000 euros à la Bank of Cyprus ne porteront pas intérêt. Les 40% restants continueront de porter intérêt mais ils ne seront versés que lorsque la banque se redressera. Les dépôts inférieurs à 100 000 euros continueront d'être garantis.Toujours selon le décret paru avant-hier, les avoirs de la Cyprus Popular Bank (aussi connue sous le nom de Laiki) seront transférés à la Bank of Cyprus. Le durcissement des conditions du renflouement va faire comprendre que ce sauvetage financier signifie la fin du rôle de Chypre comme plaque financière offshore, et pourrait accélérer le déclin économique de l'île et accroître le chômage. Le président chypriote, Nicos Anastasiades, avait déclaré que le plan de sauvetage de 10 milliards d'euros de l'Union européenne avait enrayé le danger de faillite du pays et l'empêcherait de sortir de la zone euro.
Le contre-pied de Dijsselbloem
Les banques ont rouvert jeudi dernier à Chypre, sans que cela donne lieu à une ruée, après une fermeture de près de deux semaines. "C'est pour cela que les autres pays de la zone euro ont dû venir en aide. Ensemble avec l'Eurogroupe, nous avons décidé que les propriétaires et les créanciers - en d'autres mots ceux qui ont contribué à la crise - participeraient financièrement au sauvetage."Le ministre allemand se félicite que la crise chypriote n'ait eu "aucun impact sur les autres pays du sud de l'Europe".
Le risque de faillite est contenu, assure le président
Le risque de banqueroute est "contenu" et Chypre n'a aucune intention de quitter l'euro, a assuré le président chypriote Nicos Anastasiades, en égratignant au passage ses partenaires européens. Le chef de l'Etat s'exprimait au lendemain de la réouverture des banques, restées fermées pendant douze jours pour éviter une fuite des capitaux alors que Nicosie négociait un plan de sauvetage avec l'Union européenne, la Banque centrale européenne (BCE) et le Fonds monétaire international (FMI).Cette aide d'urgence de dix milliards d'euros, dont les modalités ont été validées lundi dernier, sera financée en partie par des prélèvements sans précédent sur les dépôts bancaires de plus de 100 000 euros. Elle prévoit en outre la liquidation de la Cyprus Popular Bank, deuxième établissement chypriote.
La réouverture des banques, dont les activités ont été très étroitement encadrées, n'a toutefois pas donné lieu à la panique redoutée. Nicos Anastasiades, qui s'adressait à des représentants de la fonction publique, a dit sans plus de précisions que les mesures strictes mises en œuvre pour éviter la fuite des capitaux seraient levées graduellement.
Le président, issu des rangs conservateurs, s'en est pris dans le même temps à ses partenaires européens, les accusant d'avoir formulé "des exigences sans précédent qui ont fait de Chypre un laboratoire".
Tragédie
"Nous n'avons aucune intention de quitter l'euro", a-t-il toutefois assuré. "Nous ne ferons pas d'expériences avec l'avenir de notre pays." "Nous avons évité le risque de banqueroute. La situation, en dépit de la tragédie, est contenue", a-t-il ajouté. Elu le 24 février après avoir promis de négocier rapidement un plan de sauvetage, Anastasiades a dû accepter les conditions imposées par la "troïka" UE-BCE-FMI et l'Eurogroupe. Le "bail-in", c'est-à-dire la mise à contribution des épargnants, traduit un changement de stratégie de la part des autorités européennes. Depuis le début de la crise, banques ou Etats avaient toujours été remis à flot avec l'argent des contribuables. Les dirigeants européens affirment qu'il s'agit d'une solution exceptionnelle et nient toute intention de la transposer ailleurs, mais la question semble diviser. Dès le lendemain de l'accord, Joeren Dijsselbloem, président de l'Eurogroupe, a estimé qu'elle pourrait faire école. Ses propos ont suscité de telles réactions qu'il a dû faire marche arrière. Klaas Knot, gouverneur de la banque centrale néerlandaise, a néanmoins jugé que son compatriote n'avait pas vraiment tort. "Ses propos se réfèrent à une approche qui est sur la table depuis un moment en Europe. Cette approche fera partie de la politique de liquidation européenne", dit-il dans les colonnes du Financieele Dagblad. Son porte-parole a confirmé l'exactitude de ses déclarations.
Enquête sur des soupçons de prêts non remboursés par des politiciens
Les autorités chypriotes se sont engagées avant-hier à enquêter sur l'effacement présumé de dettes contractées par des personnalités politiques de l'île, après la publication dans la presse d'une liste de prêts octroyés à ces personnalités, qui n'ont pas été remboursés. Selon la presse grecque, Bank of Cyprus, Laïki et Hellenic Bank ont effacé des millions d'euros de dettes ces cinq dernières années au bénéfice de députés, de proches ou de sociétés liées à des personnalités politiques. Le sujet doit être débattu par les députés la semaine prochaine. En réaction à des informations de presse au sujet d'effacements de dettes par des banques au bénéfice d'hommes politiques, le gouvernement réaffirme sa volonté d'enquêter pleinement sur tous les aspects de la crise dans le secteur bancaire, a fait savoir Christos Stylianides, porte-parole du gouvernement. Il a assuré que l'enquête couvrirait aussi l'octroi, l'effacement ou la réduction de prêts, ou d'autres services fournis par les banques de la République à la fois à Chypre et à l'étranger. Bank of Cyprus et Laïki, très exposés à la dette grecque, avaient dû demander l'aide de l'Etat pour une recapitalisation, obligeant Nicosie à réclamer un plan de sauvetage européen finalement obtenu au prix de la liquidation de Laïki et d'une restructuration drastique de Bank of Cyprus. Le gouvernement chypriote a mis en place une commission d'enquête chargée de déterminer les responsabilités de la déroute financière. Il est dans le mandat de cette commission d'enquête d'examiner l'effacement des prêts, a déclaré le ministre de la Justice, Ionas Nicolaou, à la presse, ajoutant que cette commission formée de trois juges chypriotes serait intronisée par le président demain, avec un délai de trois mois pour mener à bien sa tâche. Selon le député Marios Mavrides (Disy, parti au pouvoir), cette commission doit se pencher sur les prêts controversés et le sujet devrait être abordé la semaine prochaine au Parlement, tout comme la liste des gens ayant transféré des fonds hors de Chypre ces deux derniers mois.
Des Chypriotes cités dans cette liste ont démenti tout favoritisme ou délit.
Un député de Disy, Prodromos Prodroumou, a assuré dans un communiqué que les accusations étaient fausses et qu'il allait porter plainte pour diffamation. La député Athena Kyriakidou du Diko, parti de centre-droit allié au Disy, a pour sa part assuré que son frère et son ex-mari, mentionnés dans la liste, n'avaient pas reçu de prêts préférentiels.
L'ancien maire de Larnaca, Andreas Moyseos, a assuré que son prêt n'avait pas été effacé et a dénoncé un complot.
Le sauvetage de Chypre n'est pas un modèle pour la zone euro
La solution choisie pour le sauvetage de Chypre n'est pas un modèle applicable à d'autres pays de la zone euro, a déclaré Yves Mersch, membre du directoire de la Banque centrale européenne (BCE), lors d'une interview parue dans le quotidien économique espagnol Expansion. La solution chypriote n'est pas un modèle, il s'agit plutôt de mesures spécifiques adaptées à une situation véritablement exceptionnelle, explique Yves Mersch, dans les extraits de l'entretien publiés sur le site du journal. Je ne vois aucun pays de la zone euro auquel on pourrait appliquer le raisonnement du cas chypriote, ajoute-t-il. Il nous faut envoyer un message clair aux investisseurs et épargnants internationaux sur le fait que leur argent est en sécurité dans la zone euro.Yves Mersch, répond ainsi aux propos du président de l'Eurogroupe Jeroen Dijsselbloem, qui avait laissé entendre dans un entretien accordé au Financial Times et à une agence de presse que la solution apportée à Chypre pourrait être répliquée dans d'autres pays fragiles de la zone euro. Il avait affirmé que Chypre était un cas spécifique et que le plan de sauvetage ne saurait servir de modèle au règlement d'autres problèmes à l'avenir. Benoît Coeuré, un autre membre du directoire de la BCE, avait jugé que Jeroen Dijsselbloem, avait eu tort de dire ce qu'il a dit. Le plan de sauvetage de Chypre, annoncé le week-end dernier, prévoit la fermeture de la deuxième banque du pays, la Laïki, et la restructuration de la première, la Bank of Cyprus, en échange d'un prêt de 10 milliards d'euros qui sera en grande partie payé par les Etats membres, et donc les contribuables, de la zone euro. Et les titulaires de comptes dépassant 100 000 euros auprès de la Bank of Cyprus vont subir une ponction de l'ordre de 30% de leurs avoirs.


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