Un accord final sur un plan de sauvetage pour Chypre a été trouvé dans la nuit de dimanche à lundi, a affirmé une source européenne proche des discussions. Le président chypriote Nicos Anastasiades, qui s'était rendu dimanche à Bruxelles, s'est dit «satisfait» de l'issue des négociations, en quittant le Conseil européen tôt hier matin. Le contenu de l'accord qui va permettre à Chypre d'éviter la faillite n'a pas été précisé, mais les grandes lignes en avaient été dévoilées plus tôt. L'accord prévoit la disparition de la banque Laïki, la deuxième du pays, selon une source européenne. Les petits déposants seront épargnés mais ceux avec des dépôts au-dessus de 100.000 euros subiront des pertes. Selon une troisième source, l'accord prévoit que Bank of Cyprus, le premier établissement du pays qui compte beaucoup de déposants russes, ne disparaisse pas, mais que les déposants de cette banque, au-dessus de 100.000 euros, subissent des pertes importantes. L'idée d'une taxe sur tous les dépôts bancaires, prévue dans le premier plan concocté en fin de semaine dernière avait suscité un tollé. Elle a été abandonnée, selon la deuxième source. «Il n'y a pas de taxe», a-t-elle insisté. M. Anastasiades s'est entretenu tout l'après-midi et en soirée de dimanche avec les présidents du Conseil européen, Herman Van Rompuy, de la Commission, José Manuel Barroso, de la Banque centrale européenne (BCE), Mario Draghi, de l'Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem, ainsi qu'avec la directrice du Fonds monétaire international (FMI), Christine Lagarde. Ces rencontres se sont avérées déterminantes pour trouver un accord qui a été avalisé lors de la réunion des ministres des Finances de la zone euro.