Le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) et ses partenaires à travers le monde ont marqué le 5 avril 2013 le jalon des 1000 jours à couvrir avant l'échéance des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD). A partir du 5 avril, date effective de l'échéance, jusqu'au 12 avril, les bureaux des Nations unies de par le monde œuvreront avec les instances gouvernementales, la société civile et les partenaires internationaux pour marquer de diverses manières l'initiative des mille jours d'action pour la réalisation des OMD. " Les OMD représentent historiquement l'effort le plus efficace de lutte contre la pauvreté au niveau mondial, a dit le SG des Nations unies, M. Ban Ki-moon. Ils ont contribué à la définition de priorités mondiales et nationales, à la mobilisation des gens et à l'obtention de résultats remarquables. " les huit OMD à atteindre dans des délais déterminés portent sur la pauvreté et la faim, l'éducation, l'égalité des sexes, la mortalité infantile, la santé maternelle, la lutte contre le sida, le paludisme et d'autres maladies, la préservation de l'environnement et la mise en place d'un partenariat mondial pour le développement. A moins de 1 000 jours de la date fixée pour réaliser les OMD définis en 2000, l'Algérie, en dépit de triple menace mondiale constituée par la flambée des prix des denrées alimentaires, la crise économique et la crise financière et autant de manifestations régionales et internationales lourdes de conséquences, a mis à exécution depuis 2000, particulièrement, la stratégie nationale pour la lutte contre la pauvreté et l'exclusion, ainsi que le plan national pour le renouveau rural des plans et des stratégies nationales pour atteindre les OMD. La volonté de l'Etat de mieux suivre le développement dans un angle territorial s'est mise en marche avec la publication de la Carte de la pauvreté en Algérie en 2001 et du Rapport national sur le développement humain en 2007. La relance par l'investissement vigoureuse correspond à cet effet, tel qu'illustré par le Plan de soutien à la relance de la croissance suivi des différents programmes quinquennaux ainsi que les différentes lois de finances qui se sont succédé depuis 2009, tous axés particulièrement sur le développement humain et des Hauts-Plateaux et du Sud. Depuis 1999, l'Algérie se situe dans un contexte particulier avec l'accomplissement d'un effort immense en termes d'amélioration des conditions de vie des populations. L'éducation tout comme la santé de la population ont connu des progrès énormes et leur place relativement privilégiée par rapport aux OMD qui en témoignent. Les OMD sont un acte modulable et reflètent des problématiques propres à l'Algérie qui travaille à l'appropriation nationale des OMD et à la définition, d'Objectifs spécifiquement algériens de développement, initiatives auquel le PNUD a apporté son appui. Dans cet esprit, le programme complémentaire de soutien à la croissance et le programme quinquennal 2010-14 les deux plans quinquennaux de développement mis en place ont favorisé la réduction de la pauvreté et des inégalités sociales. Le PIB par habitant est passé de 1 801 dollars en 2000 à près de 7 dollars en 2013. Les réformes adoptées visent à assurer la durabilité du processus national de développement, à préserver la cohésion sociale et à garantir la répartition équitable des bénéfices de la croissance au sein de la population. Ainsi, l'objectif OMD relatif à la pauvreté, avec des transferts sociaux dépassant un dixième de son PIB, l'Algérie a réussi à ramener le seuil de pauvreté à moins de 0, 4,5% et un taux de chômage de 9,5 %.Les transferts sociaux de l'Etat ont durant ces dernières années grimpé de 245 milliards de dinars(1999) à 460 milliards (2005) pour dépasser les 1.200 milliards de dinars en 2011. Dans le souci de faire profiter toutes les franges de la société du revenu national, l'Etat octroi annuellement 20 % de ses dépenses au soutien de l'habitat, aux familles, aux retraités, à la santé et aux moudjahidines aux démunis et aux autres catégories vulnérables. Le soutien aux familles représente à lui seul plus d'un quart des transferts sociaux pour 2011, avec 302,2 milliards de dinars dont 93 milliards de dinars pour le soutien des prix du lait et du blé et 78 milliards de dinars pour l'accès à l'eau et à l'électricité. Ainsi, le taux de raccordement des ménages au réseau d'AEP a atteint 97 % et 45 % pour le gaz naturel. Le second objectif relatif à l'éducation, la poursuite de la réforme du système de l'enseignement a donné des résultats qualitatifs encourageants et une harmonisation plus élargie avec l'université et la formation professionnelle. Un effort considérable est consenti pour le développement de l'éducation en Algérie, ce secteur est une priorité nationale. C'est un domaine hautement stratégique qui contribue fortement à définir des valeurs telles que l'identité, la personnalité, l'unité nationale, la diversité culturelle, les modèles et l'accès à l'université. C'est aussi un vecteur de liberté et d'épanouissement de la ressource humaine. Pour ces raisons, le système éducatif national focalise les attentes et concentre les espoirs de chacun. Par sa capacité d'orienter vers un choix de société, il suscite des intérêts fondamentaux. Toute ouverture, tout changement doit se faire dans le respect des valeurs et des constantes nationales. L'éducation n'a pas cessé de constituer une priorité de l'Etat, se traduisant par des résultats remarquables en la matière, notamment l'éradication des disparités intra et inter wilayas en termes de ratios relatifs à la scolarisation ; l'élimination de la double vacation, amélioration des conditions de travail des élèves et des enseignants par la réhabilitation des établissements et le renouvellement de leurs équipements et la poursuite du programme d'intervention spécifique visant la mise à niveau des wilayas et des établissements scolaires. Dans le même contexte le gouvernement poursuit la mise en œuvre des mesures visant à accompagner les réformes par des actions de soutien à la scolarité ; la généralisation des cantines scolaires qui sont au nombre de 14.178 unités, en faveur de plus de 3,5 millions d'élèves, et 94 % des élèves du Sud ; développement du réseau de transport scolaire, la généralisation de la santé scolaire au bénéfice de plus de 4 millions d'élèves chaque année à tous les élèves par la densification du réseau ; la garantie de la gratuité des livres scolaires au bénéfice de plus de 4 millions d'élèves à chaque rentrée scolaire, l'octroi de primes à chaque exercice scolaire à 3 millions d'élèves issus de familles démunies, l'amélioration des conditions socioprofessionnelles du corps enseignant et le renforcement du dialogue avec les partenaires sociaux. Les fondements de cette politique en matière d'éducation basée sur les principes de gratuité et du caractère obligatoire de l'enseignement ainsi que les efforts déployés pour la réalisation de centres et structures de formation tous cycles confondus ont permis de lever définitivement les obstacles qui entravaient la scolarisation des filles et leur accès à l'enseignement supérieur y compris dans les régions éloignées du pays. L'Algérie peut aujourd'hui s'enorgueillir du taux de scolarité des filles et de leur réussite comparativement aux garçons dans le cursus universitaire, et ce, grâce à la réalisation de plus de 2500 lycées au niveau des 1541 communes et 98 établissements d'enseignement supérieur à travers les 48 wilayas du pays. Le taux de scolarisation des enfants se situe aujourd'hui à 98 %. La lutte contre le taux de mortalité maternelle enregistre ces dernières années des progressions assez importantes grâce aux mesures prises dans le sens de l'amélioration des conditions de prise en charge des femmes enceintes. En matière d'égalité entre les sexes, la consécration du principe d'élargissement de la participation de la femme au sein des assemblées élues en vertu d'un nouvel article de la Constitution, constitue une modernisation véritable de la vie politique amorcée à travers la loi fondamentale du pays. La loi organique en vigueur est en train de contribuer à la finalisation du dispositif juridique national qui place la promotion et la protection des droits de la femme au cœur même des objectifs et programmes de la politique nationale de développement.