Les principaux obstacles à la promotion des droits de l'Homme à Cuba proviennent de la politique d'hostilité, d'embargo et d'agression des Etats-Unis, selon le rapport des autorités cubaines qui doit être présenté le 1er mai au Conseil des droits de l'Homme de l'ONU à Genève. Les problèmes et les obstacles qui entravent la promotion et la protection des droits de l'Homme à Cuba sont la politique d'hostilité, d'embargo et d'agression suivie par les gouvernements américains successifs et les campagnes politico-médiatiques contre Cuba qui nient les résultats obtenus par le pays, affirme le rapport qui sera soumis à l'Examen périodique universel du Conseil des droits de l'Homme. A Cuba, il ne s'est pas produit un seul cas d'exécution extrajudiciaire ou un seul cas de disparition comme il y en a eu dans les dictatures militaires d'Amérique latine dans les années 70 et 80, a souligné le vice-ministre des Affaires étrangères Abelardo Moreno, pendant une présentation à la presse du rapport en téléconférence avec la mission cubaine à l'ONU à Genève. Diverses instances internationales, organisations de défense des droits de l'Homme et certains pays -notamment les Etats-Unis- dénoncent régulièrement la violation des droits de l'Homme à Cuba, unique pays à régime communiste du monde occidental, où toute opposition politique est illégale et tous les moyens de communication sont sous contrôle de l'Etat. A Cuba, la torture n'existe pas, contrairement à ce qui se passe à Guantanamo (base navale américaine du sud-est de Cuba) où se trouvent un nombre important de détenus en grève de la faim, a souligné le vice-ministre. Le rapport ne fait pas état de l'existence à Cuba de prisonniers politiques, qui sont encore au nombre d'une cinquantaine selon l'opposition cubaine, ou de la répression de la liberté d'expression subie par les opposants qui sont généralement considérés par les autorités comme des mercenaires au service des Etats-Unis. Alors que l'accès internet est extrêmement limité pour les Cubains, le rapport souligne à ce sujet que la qualité des technologies de l'information et des communications a été améliorée et leur accès facilité pour l'ensemble de la société. Le rapport rappelle également que depuis janvier, une nouvelle loi migratoire a éliminé les autorisations préalables aux voyages à l'étranger et que depuis 2011 un processus de réformes a ouvert l'espace économique à l'initiative privée. Présenté en espagnol, en anglais et en français, le rapport de 47 pages souligne d'autre part les avancées du pays en matière de santé, d'éducation, de protection sociale et de promotion des libertés religieuses et sexuelles. La présentation du rapport est intervenue le jour même où le groupe d'opposition des Dames en blanc, épouses et proches d'ex-prisonniers politiques, recevait à Bruxelles le prix Sakharov de la liberté de pensée que le Parlement européen leur avait décerné en 2005. Interrogé sur cette coïncidence, Abelardo Moreno s'est contenté de se demander s'il ne vaudrait pas la peine de décerner un prix au travail des médecins cubains à Haïti, à la méthode cubaine " Yo, si puedo " (qui a permis l'alphabétisation de 7 millions de personnes dans le monde, selon La Havane) ou à l'opération " Milagro " qui a permis à 1,8 million de personnes dans 34 pays de récupérer la vue. Cuba sera toujours prêt à participer à un dialogue franc en matière de droits de l'Homme, à travers l'Examen périodique universel et autres mécanismes existants, sur la base du respect à sa dignité et à sa souveraineté, conclut le rapport cubain.