Le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) du Mali, Mamadou Diamoutani, a déclaré à la presse que la date du 7 juillet pour l'élection présidentielle est difficilement retenable. Des acteurs de la société civile et de la classe politiques réunis pour deux jours en faveur d'un forum de haut niveau sur les élections, qui a démarré à Bamako, se penchent sur la tenue de ces échéances électorales en vue. ''Le premier tour de l'élection du président de la République est une date difficile à tenir. A la CENI, nous avons estimé que cette date du 7 juillet pour l'élection du président de la république est une date difficilement tenable, parce que nous estimons que certains préalables ne sont pas encore satisfaits'', a dit Mamadou Diamoutani. Pour sa part, le directeur de la délégation générale aux élections (DGE), une structure chargé de la bonne tenue du fichier électorale, le général Chiaka Sangaré, s'est prononcé sur la situation du fichier électoral que l'ensemble des acteurs concernés ''veulent biométrique''. Le président de la république par intérim du Mali, Dioncounda Traoré, tout comme le ministre malien de l'administration territoriale, de la décentralisation et de l'aménagement du territoire, le colonel Moussa Sinko Coulibaly, se disent '' optimistes''. ''Nous savons les risques d'une crise postélectorale venant s'ajouter aux crispations que nous connaissons déjà, mais en même temps nous savons qu'avec l'aide tous les amis du Mali, nous pouvons tenir ce délai'', a laissé entendre le président malien selon qui, ''surtout, il s'agit de vouloir aller aux élections, de ne pas prolonger inconsidérément la transition et de comprendre que plus celle-ci (transition) sera plus courte, mieux notre démocratie s'emportera'' a déclaré Dioncounda Traoré. Le président de l'Alliance des générations démocratiques du Mali (AGDM), une organisation de la société civile malienne, Dramane Diarra, un magistrat, estime qu'il fut tenir les élections en juillet et en a fait un motif de sa sortie médiatique ce lundi à la maison de la presse du Mali. De l'avis de Dramane Diarra, '' les Maliens doivent saisir cette chance exceptionnelle, en organisant les élections générales, notamment les élections présidentielles d'ici la fin du mois de juillet 2013, comme annoncées par la feuille de route de la transition'', ajoutant que ''cette union sacrée de la communauté internationale autour du Mali, est en fait rarissime pour qu'on ne le saborde pas à cause d'intérêts particuliers égoïstes ou de simples mesquineries''. Cependant, telle n'est pas la vision de certains acteurs politiques à l'image de Nouhoum Kéita, secrétaire administratif du parti d'opposition SADI, qui a déclaré jeudi en marge d'un forum que '' les difficultés sont énormes'' en ce qui concerne les élections. De l'avis de Nouhoum Keita, ''cette date n'est pas tenable à moins qu'on aille vers un forcing qui pourrait être préjudiciable après les élections''. Selon lui, ''si c'est pour arriver à des élections honnêtes, crédibles, transparentes et régulières, je pense que l'échéance du 7 juillet, véritablement, ne peut pas être tenue''.