Le Premier ministre syrien, Wael al-Halaki, est sorti indemne d'un attentat à Damas, a rapporté la télévision officielle Al-Ikhbariya, une ONG syrienne rapportant que son garde du corps a été tué. L'attentat terroriste à Mazzé visait le convoi du Premier ministre. M. Halaki est indemne et n'a pas été blessé, affirme la télévision Al-Ikhabriya, sans préciser la nature de l'explosion. Selon la télévision d'Etat, l'attentat s'est produit près d'un jardin public et d'une école à Mazzé, quartier ultra-sécurisé du centre-ouest de la capitale syrienne abritant de nombreuses ambassades, des bâtiments gouvernementaux et des sièges des services de renseignement et où résident de nombreux responsables politiques. L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) rapportait de son côté que le garde du corps du Premier ministre a été tué. Un deuxième garde du corps et le chauffeur se trouvent dans un état critique, a précisé Rami Abdel Rahmane, directeur de l'OSDH qui s'appuie sur un large réseau de militants et de sources médicales et militaires à travers la Syrie. L'explosion semble avoir été télécommandée, a-t-il précisé. M. Halaki, avait été nommé le 9 août 2012, après la défection de son prédécesseur Riad Hijab qui protestait contre la répression sanglante par le régime de la révolte déclenchée en mars 2011. Le dernier attentat à Damas remonte au 9 avril dernier, faisant au moins 15 morts selon les médias officiels, la première attaque du genre en plein centre de la capitale. Le régime avait alors accusé des terroristes, terme par lequel les autorités syriennes désignent les rebelles aidés dans leur combat contre l'armée par des jihadistes qui ont revendiqué de nombreux attentats suicide, en particulier à Damas. Dix morts dans l'attentat Dix personnes sont mortes et 13 autres ont été blessées dans l'attentat à la voiture piégée perpétré contre le cortège du premier ministre syrien Wael al-Halki, rapportaient les médias régionaux. L'explosion a coûté la vie à un des gardes de M. Halki. Le chef du gouvernement n'a pas été blessé et se trouve à présent dans son bureau, selon la chaîne libanaise Al-Mayadeen. L'attaque a été perpétrée à proximité d'une école en plein centre de Damas. Moscou contre toute instrumentalisation du thème des ADM Moscou juge inadmissible toute spéculation sur le thème des armes de destruction massive (ADM) dans le conflit syrien à des fins géopolitiques, a indiqué hier le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov. "Il existe sans doute des Etats estimant que tous les moyens sont bons pour renverser le régime syrien. Mais la question de l'usage d'armes de destruction massive est trop grave. L'exploiter, spéculer sur elle à des fins géopolitiques est selon moi inadmissible", a déclaré le ministre devant les journalistes à Moscou. La Maison Blanche et le Pentagone ont récemment annoncé la probable utilisation "à petite échelle" d'armes chimiques, en particulier du sarin, par le régime de Bachar el-Assad en Syrie, tout en soulignant cependant que ces renseignements des services secrets américains n'étaient pas encore "suffisants". Plus tard, Washington a toutefois affirmé disposer des preuves attestant que le recours aux armes chimiques en Syrie provenait du régime.