"Je voudrais dire au peuple algérien et à l'étranger que nous avons choisi la voie de la réconciliation nationale et de la concorde civile comme voie stratégique dont nous ne nous détournerons jamais". C'est par cette affirmation que le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, a réagi juste après l'attentat terroristes perpétré par un kamikaze contre des citoyens de Batna qui attendaient de saluer l'arrivée du chef de l'Etat en visite de travail et d'inspection dans cette wilaya. Le chef de l'Etat, qui s'adressait, jeudi, à un groupe de moudjahidine au siège de la wilaya de Batna, a indiqué avoir " longuement réfléchi avant de revenir au pouvoir et nous avons longuement médité l'exercice du pouvoir, notre conclusion a été qu'il n'y avait d'autre solution que celle que nous avions adoptée et que le peuple, dans sa majorité a plébiscité lors de référendums sur la concorde civile et sur la réconciliation nationale". Partant de cette référence découlant de la volonté et de la souveraineté du peuple, le chef de l'Etat affirme : "Je ne renoncerai, l'espace d'une seconde, au projet politique que vous connaissez, car c'est le peuple qui a voté cette politique bien définie et qui n'exclut aucun algérien où qu'il se trouve". Expliquant que ce projet repose sur la réconciliation avant tout, la sécurité et la paix pour les Algériens dans un effort de reconstruction de l'Algérie, le chef de l'Etat rappelle que sans cette stabilité, le pays ne pourrait avancer vers le progrès. Apostrophant les extrémistes et les criminels de part et d'autre, le président affirme qu'ils n'ont d'autre choix que celui de s'inscrire dans le processus de réconciliation nationale, de la fraternité et de l'unité des rangs pour l'intérêt du peuple et pour l'Algérie. Il réaffirme dans ce contexte, la détermination des Algériens et des Algériennes pour sortir le pays de son isolement de plus d'une décennie. Il souligne à cet effet que "nous avons tracé avec ces mêmes Algériens les grandes lignes d'une politique claire, dont vous connaissez les détails, partant de l'idée que le développement, l'investissement et le progrès ne sauraient avoir lieu en l'absence de la sécurité". De fait, le premier magistrat du pays a souligné, avec force détail, que l'ordre politique de reconstruction nationale dans la paix, sous la bannière de la réconciliation ne saurait être remis en cause. En fustigeant les criminels et en confirmant la continuité de la politique de réconciliation, dont il est l'initiateur, Bouteflika sait que des problèmes donnés sont abordés dans telle ou telle perspective. Mais, la volonté de tous, de l'écrasante des Algériens et des Algériennes est unanime pour rétablir l'honneur de l'Algérie et de l'Algérien, de leur rendre leur dignité bafouée durant plus de 15 ans. Et d'affirmer que l'écrasante majorité du peuple, en acceptant le oui massif pour la charte, pour la paix et la réconciliation nationale, le 29 septembre 2005, a infligé une correction magistrale et historique à toutes les tentatives de complots extérieurs et aux manœuvres de déstabilisation provoquées de l'intérieur du pays. Et c'est à partir de ce moment là que le peuple, dans son ensemble, s'est dit conscient qu'il lui fallait prendre en main ses propres destinées. Dans cet esprit, le président de la République a dit, à partir de la capitale des Aurès, que "nous traitons des questions politiques sur la base de la fraternité, du dialogue et de la solidarité entre toutes les parties et en veillant à dissiper tout amalgame". La réconciliation nationale ne s'est donc pas essoufflée. Au contraire, se sont les criminels et les terroristes qui n'ont pas compris toute sa portée et son impact sur l'intérêt suprême de la nation. Ceux qui se sont égarés dans la spirale du terrorisme, qui ont perdu leur chemin et qui ont décroché de la société, reviendront au droit chemin d'une manière ou d'une autre ou alors l'Etat républicain les laissera en chemin. Dans ce cadre, le chef de l'Etat est allé droit au but pour réaffirmer toute la volonté de l'Etat à éradiquer le phénomène du terrorisme. "Nous triompherons, grâce à Dieu et à la détermination du peuple algérien, de tous ceux qui tentent de porter atteinte à la dignité et à la religion du peuple algérien. Indigné de la manière dont a été perpétré l'attentat de Batna, le président déclare que "s'infiltrer dans un meeting populaire et tuer des innocents relève de la plus grande ignorance". Le président de la République révèle que ces actes profitent à des intérêts étrangers, des capitales étrangères et des dirigeants étrangers. Sans plus de détail. Ces propos ont été confirmés par le ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, M. Noureddine Yazid Zerhouni qui a déclaré, jeudi, lors d'une conférence de presse tenue au siège de la wilaya de Batna, que le retour de l'Algérie sur la scène internationale a peut-être gêné certains intérêts étrangers. "L'Algérie est revenue en force sur la scène internationale, notamment dans le domaine économique. Cela a peut-être gêné certains intérêts", a-t-il déclaré. Les Moudjahidine de la capitale des Aurès, qui ont rencontré le président de la République, ont soutenu et confirmé les propos du Président, à savoir que le pays a repris espoir et confiance et qu'il a également repris la place qui est sienne dans le concert de la nation. La famille révolutionnaire, du fief du déclenchement de la lutte de Libération nationale, relayée par la société civile et les citoyens aux quatre coins du pays, se disent tous n'avoir de point commun que le souci de faire sortir le pays du tunnel de l'obscurantisme et du fanatisme dans lequel on a tenté de l'introduire durant plus d'une décennie. Le meilleur moyen de défense contre le fléau du terrorisme et ses relais internes et externes, c'est la mobilisation du peuple, son éducation constante contre les dangers de l'intégrisme religieux et sa vigilance permanente à tout moment pour identifier ses ennemis. L'Algérien, grâce au processus de réconciliation nationale initié par le président Abdelaziz Bouteflika, est aujourd'hui majeur pour distinguer le mal du bien. Tout un chacun est déterminé à riposter énergiquement contre ces vulgaires criminels, hommes de mains, marionnettes et parfois mercenaires. Désormais, l'action contre à la cohésion nationale, l'Algérie, est le fait d'une main étrangère. L'heure est à la vigilance pour barrer la route à ces fauteurs de trouble qui ne connaissent pas de frontière pour porter des coups durs au pays et à la nation. A partir des Aurès, le chef de l'Etat a tenu ses promesses. Un optimisme nécessaire qui, sans nul doute, découragera tous les conspirateurs et ceux qui sont farouchement hostiles à la stabilité politique, économique et sociale du pays. Aussi, l'unité des rangs du peuple algérien, est, sans doute, la démarche la plus acceptable et la plus opportune pour préserver le peuple, lui baliser le chemin du progrès et 'assurance de son avenir.