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Une compilation de ses meilleurs titres dans les bacs
Sortie de Le malheur des temps de Slimane Azem
Publié dans Le Maghreb le 08 - 09 - 2007

Le malheur des temps, une compilation des meilleurs titres du chanteur kabyle Slimane Azem, est dans les bacs. L'oeuvre vient tout juste de sortir chez Creativ Productions. Un vrai bonheur pour tout ceux qui aiment ce chanteur de l'exil dont plusieurs de ses chansons sont inspirées des fables de La Fontaine à l'image de Aya mkarkar bamdoun (la grenouille de la marre). Considéré comme le plus grand chanteur kabyle, Slimane Azem est avant tout poète. Né en 1918 à Agouni Gaghrane, en Haute-Kabylie, dans une famille pauvre, il émigre en France, comme tous ses compatriotes, en 1937. Il s'installe à Longwy, où il est ouvrier, manœuvre, électricien,… et c'est de là qu'il façonne son regard sur le labeur harassant des émigrés ainsi que leurs conditions de travail. Mobilisé par les Allemands pendant la guerre, il est libéré en 1945. Il ouvre alors un café à Paris, dans le XV° arrondissement, et commence à chanter, s'accompagnant à la guitare, ses compositions, devant ses clients et amis berbères. Sa première chanson, A Mûh a Mûh consacrée à l'émigration paraît servir de prélude à un répertoire riche et varié qui s'étend sur près d'un demi-siècle.
C'est d'ailleurs un succès immédiat. En 1948, Mme Sauviat, disquaire de musiques maghrébines à Barbès (la maison Sauviat existe toujours, au même endroit à Barbès) présente Slimane Azem à Pathé Marconi, où il enregistre les premiers disques. Rentré en Kabylie dans les années 50, en pleine guerre d'Algérie, il y compose plusieurs chansons engagées contre l'occupation française, notamment, en 1956, Ffey A ya jrad tamurt iw (Criquets, sortez de mon pays), aussitôt un succès. Revenu en France après l'Indépendance, il est très critique vis-à-vis du régime algérien. Interdit d'antenne entre 1967 et 1968, il compose à cette époque-là sa fameuse Ghef taqbaylit yli was (Le jour se lève sur la langue berbère), un titre qui deviendra le hit en Kabylie. Dans les années 70, les chansons de Slimane Azem sont dans tous les cafés berbères de France, et on peut les écouter alors, pour 50 centimes, sur les Scopiton - juke-boxes de l'époque qui permettaient de visionner des clips. D'autres chansons le rendront inoubliables aux yeux non seulement des Kabyles, mais de tous les Algériens, notamment Algérie mon beau pays , chantée en français. Il est décédé le 28 janvier 1983 à Moissac, dans le Tarn-et-Garonne, où il avait fini par s'installer, devenant cultivateur tout en poursuivant enregistrements et tournées. Certains critiques pensent que le répertoire de Slimane Azem “présente des ressemblances frappantes avec celui de Si Mohand Umhand, le poète de l'errance du XIXe siècle. " Dans un contexte socio-historique différent, Slimane Azem a, en effet, représenté pour le XXe siècle ce que Si Mohand fut pour le siècle dernier : le témoin privilégié d'un monde qui vole en éclats, d'une société dont les assises ont été ébranlées en profondeur et dont les valeurs vacillent - même si quelquefois elles se raidissent - face à celles, implacables, du système capitaliste. Le répertoire de Slimane Azem est donc - à l'image de la société qu'il traduit - traversé en profondeur par ces bouleversements; sa thématique est, à cet égard, tout à fait significative. Sur les soixante-dix notent les spécialistes, Slimane Azem est surtout un chanteur de l'exil, un moraliste invétéré dont les textes ne sont en aucun cas pervertis en équivoques.

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