La Syrie est prête à accueillir immédiatement la commission d'enquête de l'ONU sur les armes chimiques, et affirmer le contraire est un mensonge, a déclaré le vice-ministre syrien des Affaires étrangères. Il a, par ailleurs, assuré que les présidents américain et syrien Barack Obama, et Bachar al-Assad, avaient la même conception des lignes rouges sur les armes chimiques. “Nous étions prêts et nous sommes toujours prêts maintenant, à cette minute, à accueillir la délégation telle qu'elle a été établie par (le secrétaire général de l'ONU) Ban Ki-moon, pour enquêter sur ce qui s'est passé à Khan al-Assal, a déclaré M. Fayçal Moqdad. “Nous avions ajouté que si l'enquête à Khan al-Assal s'avérait professionnelle, honnête, neutre, nous serions d'accord pour examiner les autres cas, a-t-il ajouté. Le régime syrien a accusé l'opposition d'avoir eu recours à des armes chimiques le 23 mars à Khan al-Assal près d'Alep (nord) et a demandé une enquête de l'ONU. Mais selon l'ONU, Damas refuse que les enquêteurs se penchent aussi sur des accusations similaires portées contre l'armée syrienne par Londres et Paris et concernant des incidents à Khan al-Assal ainsi qu'à Homs (centre), le 23 décembre 2012. “Les rumeurs selon lesquelles la Syrie a empêché la mission de venir sont absolument incorrectes, folles et inacceptables. C'est un grand mensonge”, a-t-il ajouté. Une commission d'experts a été mandatée fin mars par le secrétaire général de l'ONU pour faire la lumière sur l'usage éventuel d'armes chimiques en Syrie, mais selon l'ONU elle s'est vue refuser en avril l'accès au pays par le gouvernement syrien. Une enquête exhaustive et crédible nécessite d'avoir un accès complet au site où ces armes auraient été utilisées, avait réagi M. Ban ki-moon appelant le 29 avril les autorités syriennes à autoriser sans délai et sans conditions cette visite. “Ce n'est pas nous en Syrie qui empêchons l'équipe mise en place par le secrétariat de l'ONU de venir en Syrie, c'est le secrétariat de l'ONU sur instruction et pression de la France, de la Grande-Bretagne et des groupes armés. Ils ne veulent pas qu'elle vienne. Beaucoup de gens parlent des lignes rouges sur les armes chimiques, dont le président Obama. Il y a aussi des lignes rouges de la part d'Assad. Le président Assad n'utilisera jamais des armes chimiques, si tant est que le pays en possède, contre son peuple. Aussi ceux qui utilisent ces armes ce sont les autres (les rebelles)”, a-t-il souligné. La Syrie va fournir au Hezbollah de nouveaux types d'armes “La Syrie va fournir au parti chiite libanais Hezbollah de nouveaux types d'armes, en dépit de raids israéliens”, a affirmé le chef de cette formation Hassan Nasrallah. La riposte syrienne aux raids israéliens sur son territoire sera de fournir au Hezbollah des nouveaux types d'armes, a déclaré M. Nasrallah, sur la chaîne al-Manar. “Vous, Israéliens, vous avez dit que votre objectif est d'anéantir les capacités de la résistance qui augmentent (face à l'Etat hébreu), mais la Syrie va nous approvisionner en nouveaux types d'armes”, a encore dit le chef du Hezbollah, allié du régime de Bachar al-Assad, confronté depuis deux ans à un mouvement de contestation devenu rébellion armée. La réponse syrienne est hautement stratégique parce qu'elle implique également l'ouverture du front du Golan (occupé par Israël) aux combattants de la résistance, a-t-il déclaré, plaidant pour un soutien moral, financier et logistique des Libanais à la Syrie pour pouvoir libérer le Golan. “Nous sommes prêts à recevoir toutes sortes de nouveaux types d'armes, même si cela brise l'équilibre (avec Israël). Nous méritons de telles armes et nous allons les utiliser pour défendre notre peuple et notre pays”, a encore dit le chef du Hezbollah, ennemi juré d'Israël. M. Nasrallah, qui intervenait à l'occasion du 25e anniversaire de la création de la radio Al-Nour du Hezbollah, a affirmé que l'Etat hébreu voulait empêcher la Syrie d'être un acteur dans le conflit israélo-arabe.
Damas salue le rapprochement américano-russe sur la crise syrienne Damas a salué le rapprochement américano-russe, tout en exprimant sa confiance dans la position de Moscou sur la crise syrienne, a annoncé la télévision officielle syrienne. Le ministère des Affaires étrangères salue le rapprochement américano-russe, et est persuadé de la constance de la position russe basée sur la charte de l'ONU et les règles de la loi internationale, selon la télévision. La crédibilité de la position des Etats-Unis réside dans le déploiement d'efforts sérieux auprès de leurs alliés pour faire cesser les violences et le terrorisme, a précisé le ministère syrien cité par la télévision. Washington et Moscou espèrent pouvoir organiser, d'ici à la fin du mois, une conférence internationale afin de trouver un règlement politique conforme à un accord conclu à Genève le 30 juin 2012 entre les grandes puissances, qui ne précise pas le sort du président Bachar al-Assad. Mais l'opposition a répété la veille qu'elle considérait le départ de M. Assad, comme un préalable à toute discussion, portant un coup dur à l'appel américano-russe.