Alors que rien n'est fait par les Nations unies. Alors que les droits de l'homme sont bafoués au quotidien par le Maroc au Sahara occidental. Alors que les résolutions du Conseil de sécurité sont sans cesse entravées par le gouvernement marocain, le SG du Front Polisario, M. Mohamed Abdelaziz, vient d'interpeller le SG de l'ONU pour mettre fin à cette colonisation marocaine en menaçant, le cas contraire, de recourir aux armes. Cette menace intervient au moment précis où l'occupant marocain entretient le mythe d'une " intégrité territoriale " qui, du reste, est illusoire et de réduire à néant les " pistes " de résolution définitive de cette question. Au regard de ce nouvel épisode, pas un observateur impartial ne démentira les propos de M. Mohamed Abdelaziz lorsqu'il affirme: " Nous avons cru en l'ONU, mais si elle échoue dans l'organisation d'un référendum d'autodétermination au Sahara occidental pour permettre au peuple sahraoui de retrouver son indépendance, nous reprendrons les armes pour libérer nos territoires". En fin de compte, il y a un problème de décolonisation que l'ONU devrait régler, suivant le caractère pertinent et irréversible des principes de la Charte des Nation unies. Cela permettra, ainsi, de tourner une page " sombre " de cette occupation coloniale marocaine de ce territoire, notamment que le dossier des légitimes accusations du Front Polisario à l'égard du Palais royal est très lourd et donne l'occasion à l'ONU de le prendre en considération sans se référer aux arrière-pensées des alliés occidentaux du Maroc. Ces derniers avec le soutien qu'ils apportent à cette " invasion " marocaine du Sahara occidental, sont en réalité les vrais supports qui autorisent le gouvernement de Sa Majesté à la pratique de toutes les astuces pour se maintenir en véritable colonisateur et, de fait, participe à des tentatives de déstabilisation de la région. Et ce ne sont pas des signes d'un intérêt véritable pour le maintien de la stabilité au Grand Maghreb. Et encore moins pour son unité, mais un jeu cousu de fil blanc auquel se livre le Maroc qui s'est fait une spécialité de la confusion et de l'amalgame à propos du Sahara occidental. Amalgame qui consiste à mettre l'Etat algérien au cœur même de ce conflit au lieu de se remettre au droit international. A ce sujet, l'Algérie n'a de cesse de donner tant d'exemples de sagesse et de lucidité" d'entrer en polémique politique avec son voisin, se remettant toujours à l'ONU pour intervenir dans ce conflit Maroc-Polisario. En quoi les intérêts du Maroc et de l'Algérie sur le Sahara occidental sont-ils opposés ? Une première chose, essentielle que l'ensemble de la communauté internationale le confirme : l'Algérie soutient les droits imprescriptibles du peuple sahraoui à l'indépendance ; le Maroc y est opposé. Deuxièmement, l'Algérie est contre la perpétuation coloniale au Maghreb arabe, le Maroc est pour ", il n'y a là ni subjectivité, ni passion personnelle de la part des autorités nationales algériennes. " Il y a une constance dans les objectifs de la politique étrangère algérienne qui n'a jamais varié depuis le Message de Novembre 54. Ce n'est pas aider à la réalisation de cet objectif que de prendre une position " alignée " sur les thèses illusoires du Maroc dans le conflit saharaoui, où des pays occidentaux y contribuent pour s'opposer avec le Palais royal à un peuple héroïque qui paie tous les jours un lourd tribut pour son indépendance, son intégrité territoriale et son droit de vivre libre dans la dignité et le respect. " Ce n'est pas pour faciliter la paix et la concorde des pays des régions que de ''militer'' dans les couloirs des Nations unies et de l'Union Africaine, ou encore à Genève et dans diverses capitales, contre un combat qui soulève l'admiration ".