D'immenses espoirs sont soulevés par ce programme " Hauts-Plateaux " mis en branle dans le sillage de la dernière visite du président de la République à Médéa. S'il est millénairement reconnu que l'élevage et la céréaliculture sont les principales ressources de quelque 300 000 habitants peuplant les 200 000 hectares de steppe situés dans les daïras de Aïn Boucif, Chellalet Adhaoura et Chahbounia, il n'en demeure pas moins que cette " mer " steppique, jadis source de prospérité, s'est délitée sous la convergence de facteurs économiques et climatiques. Ainsi, pour sortir les 20 communes à vocation agro-pastorale de la situation de détresse, l'Etat a engagé un vaste programme de dvéeloppement économique et social d'un montant de 5 200 milliards touchant, entre autres, l'agriculture, l'hydraulique, l'habitat, la santé, l'éducation, les routes. Une option jugée comme " étape majeure pour une mise en valeur pastorale intégrée " selon plusieurs fellahs. Pour mesurer l'impact du programme Hauts-Plateaux, il est utile de souligner qu'en dehors des zones céréalières réduites, c'est le produit de l'élevage ovin qui concourt à la formation du revenu des populations qui ne s'adonnent ni aux activités de type urbain ni à celles pratiquées dans les oasis. Deux préoccupations vitales recouvrent l'existence de cette société pastorale : l'eau et la quête de l'herbe jeune et tendre ou " achaba " Aussi, la conception et la mise en valeur de ces espaces sont pilotés pour le Haut commissariat pour le développement de la steppe (H.C.D.S) qui a déjà entrepris la réalisation d'une armature hydraulique (forages, retenues collinaires, puits pastoraux) ; la reconversion de la céréaliculture marginale en production fourragère, l'aménagement de pâturages, les plantations fruitières (3-840 ha), le reboisement (500 ha), l'alfa, le sparte, l'altriplex et l'armoise - réputée pour la sauvegarde du troupeau par les ressources qu'elle offre et par celles des plantes adventices qu'elle protège. De simples espaces nus et cendrés que l'on traversait en trombe, Boughzoul, Chahbounia et Bouaïche se sont mus en communnes qui semblent jaillir du néant. Des collectivités locales où le minimum requis pour le bien être et la stabilité des populations s'est concrétisé en attendant d'autres étapes sur le chemin d'une promotion socio-économique.