Le Gouvernement, par la voix du ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, M Bouabdallah Ghlamallah, vient de réitérer sa détermination à défendre, à préserver le " référent religieux " de la nation algérienne, qui constitue une " forteresse infranchissable " à tous les courants religieux au rite malékite. C'est aussi un message en direction de la société algérienne à la vigilance contre des mouvements qu'on peut qualifier de dangereux de la part des salafistes et autres courants religieux, dont l'idéologie est contraire au rite malékite en Algérie. Cette détermination du gouvernement à immuniser notre référent religieux indique, dans sa profondeur, qu'il n'est plus question pour les pouvoirs publics de se taire face à la montée de ces courants, notamment le courant salafiste, accusé de pratique d'hérésie contre les valeurs de l'Islam authentique et contre l'unité nationale et dont les activistes font dans la pratique de la propagande et le prêche de l'extrémisme et de la violence. C'est dire qu'il y a lieu de prendre en considération l'importance que revêtent les propos de M. Ghlamallah, singulièrement lorsqu'il dit : "qu'il faut œuvrer pour la consolidation et l'ancrage de notre référent religieux national (menacé) pour prémunir la nation de tous ces courants étrangers à notre culture qui visent la dislocation de l'unité nationale ". Cette interpellation n'est tout autre qu'un avertissement sur cette emprise salafiste, dont un faisceau d'indices indique la duplicité du discours religieux, la violence verbale et répressive. Elle est contraire à l'esprit de l'islam pratiqué en Algérie. L'islam est la religion de l'Etat, et est l'une des composantes fondamentales de la personnalité nationale algérienne. Il a été démontré que l'islam fut un facteur fondamental dans la mobilisation des capacités de la résistance face aux tentatives d'invasion étrangères et un rempart invulnérable qui a permis au peuple algérien de déjouer tous les plans visant à porter atteinte à sa personnalité. C'est dans l'islam, religion de l'effort militant, de la rigueur, de la justice sociale et de l'égalité, que la nation algérienne s'est retranchée aux heures les plus sombres de la décennie noire et qu'elle y puisa cette force morale et cette énergie spirituelle qui l'ont confortée dans l'espérance qui lui ont permis de réunir les conditions de la victoire à travers l'avènement historique de la Réconciliation nationale. Donc, ces courants étrangers à la société algérienne, qui associent leur pratique à la violence et à l'extrémisme, ne trompent que ceux qui veulent se laisser berner par un tel discours fondamentaliste dont les auteurs ne sont en fait que les " pétrisseurs de vent ". L'Algérien connaît leurs dérives, le flou et l'ambigüité de leurs actions qui portent atteinte à la cohésion nationale. Une " fraude " religieuse qui se base sur la notion de manipulation qui est le fer de lance des salafistes qui se donnent le statut de " djihadiste " mais qui sont souvent manipulés et utilisés par des forces occidentales dans des intérêts géostratégiques qui les dépassent. Ils ont pour vocation principale d'affaiblir la cohésion de la communauté arabo-musulmane et de ternir son image comme ils représentent un danger pour les Etats progressistes. Ils ne votent pas et refusent toute idée de lutte et de résistance contre le colonialisme et l'impérialisme tant ils sont largement financés par des intérêts mondialistes capitalistes. Tout projet de justice sociale est donc délaissé au profit d'un cheminement strictement dicté par les Occidentaux et les bailleurs de fonds arabes du salafisme qui occultent les principes de l'islam qui est "une foi, une spiritualité, une quête de sens incitant l'homme à chercher Dieu ". Ils insistent au contraire dans leur pratique nocive sur la mise en avant de " l'islamité ", menant ainsi à des conflits au cœur des sociétés. Donc, il n'est pas étonnant que ce courant, sous ses vocables différents, soit désormais au centre des préoccupations des pouvoirs publics. A ce propos, M. Ghlamallah, lors de son récent passage à Tizi-Ouzou, a relevé que toutes les mesures nécessaires pour lutter sans relâche contre " les dérives de courants religieux étrangers à notre société et qui visent à semer la discorde parmi le peuple algérien qui reste uni grâce à son attachement ombilical au rite religieux adopté par nos aïeux depuis des siècles, ont été prises ".