Un séminaire sur la pensée salafiste sera organisé à l'avenir par le ministère des Affaires religieuses et des wakfs, a annoncé mardi à Aïn Defla, le ministre, M. Bouabdellah Ghlamallah, affirmant que le salafisme est un concept "ambigu". "La salafia (retour aux sources) doit être constructive, soucieuse de la préservation de la société des dérives et doit épouser la dynamique de la société en défendant les intérêts de la oumma (nation)", a indiqué M. Ghlamallah qui s'exprimait en marge du colloque sur le rite malékite. "Si la salafia algérienne prône la préservation de la société dans laquelle elle vit, nous la soutiendrons de manière indéfectible", a précisé M. Ghlamallah, ajoutant que la pratique de la religion ne contredit pas le concept de citoyenneté. "Nous voulons une salafia nationaliste. Nous soutiendrons tout mouvement salafiste à condition que celui-ci défende le pays à l'image de ce qu'avait fait lors de la présence coloniale l'illustre Abdelhamid Ibn Badis", a souligné M. Ghlamallah. "Le 1er salafisme a été celui des wahabites en Arabie Saoudite qui ont libéré leur société de certains comportements et pratiques contraires à la religion", a précisé le ministre, ajoutant qu'"une fois ce travail achevé, ces salafistes ont affiché leur soutien à leur état". "Au musée de Ryadh (capitale de l'Arabie Saoudite, ndlr), il y a un contrat signé entre les oulémas et les dirigeants du pays en vertu duquel la société saoudienne doit être préservée", a-t-il dit. La jurisprudence dans le droit malékite doit prendre en ligne de compte les faits nouveaux dans la vie des gens et la dynamique de la société de manière générale" a, par ailleurs, souligné le ministre.