L'ONU restera en contact avec les autorités algériennes pour trouver des nouveaux sièges aux agences onusiennes, le HCR et le Pnud. Les agences de l'ONU, dont deux ont été ciblées par les attentats suicides du 11 décembre dernier, resteront en Algérie. C'est ce qui a été confirmé par le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, lors de la visite effectuée, mardi dernier, à Alger. «Nous ne sommes pas intimidés par les attentats terroristes (ceux ayant frappé Alger le 11 décembre dernier, Ndlr), toutes les agences de l'ONU vont continuer leur travail en Algérie», a insisté Ban Ki-moon. A travers cette déclaration, le secrétaire général de l'ONU réitère le soutien indéfectible de son organisation à l'Algérie dans sa lutte antiterroriste. M.Ban a ajouté que l'ONU restait en contact avec les autorités algériennes pour trouver de nouveaux sièges pour le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) et celui du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), détruits par l'attentat qui a tué 17 employés des Nations unies, dont trois étrangers. Dans une déclaration au sortir de l'audience que lui a accordée le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, le secrétaire général de l'ONU a affirmé: «Nous avons décidé de travailler de manière étroite pour combattre le terrorisme international». Se déclarant «très choqué» par le double attentat qui a touché Alger, le 11 décembre dernier, Ban Ki-moon a fait remarquer que «le terrorisme n'est jamais justifiable et doit être condamné» soulignant l'importance d'une coopération internationale pour l'éradiquer. Le secrétaire général de l'ONU ne va, en outre, pas sans souligner l'universalité du phénomène du terrorisme qui touche la majorité des pays de la planète. Désormais, le phénomène n'est plus propre à un Etat ou à une région déterminée, «mais il s'agit d'une menace globale nécessitant un effort global et concerté de toute la communauté internationale». Il est utile de rappeler que la portée universelle du terrorisme n'a été reconnue par la communauté internationale, qu'au lendemain des attentats du 11 septembre 2001. Depuis, l'ensemble des pays de la planète se sont mobilisés pour lutter contre le terrorisme, à telle enseigne que sous le couvert de cette lutte, des superpuissances ont justifié l'occupation de certaines régions de la planète. Par ailleurs, le secrétaire général des Nations unies a, à l'issue de sa visite sur les lieux du drame, indiqué que les deux attaques terroristes perpétrées contre les sièges des agences de l'ONU à Hydra et celui du Conseil constitutionnel à Ben Aknoun, faisant 41 morts, représentent «un drame immense» vécu par l'Algérie et l'ONU. Evoquant les différents programmes des agences onusiennes en Algérie, M.Ban a réaffirmé la solidarité de l'ONU avec le peuple algérien dans «sa tâche noble et difficile» de lutte antiterroriste. Ban Ki-moon a ajouté que la communauté internationale a beaucoup souffert des actes terroristes, affirmant que cette question nécessite «une convention globale» de lutte contre ce fléau. Le secrétaire général de l'ONU a, à cet égard, rappelé la stratégie globale des Nations unies établie dans la lutte contre le terrorisme. Adoptée en 2006, ladite stratégie regroupe 192 Etats, membres de l'ONU.