Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad, a dénoncé, hier, la disqualification de son dauphin Esfandiar Rahim Mashaïe, pour la présidentielle du 14 juin tandis que l'ex-président Akbar Hachemi Rafsandjani, a fait savoir qu'il ne contestera pas sa propre éviction. Les deux hommes n'ont pas été autorisés mardi à participer au scrutin après le rejet de leur dossier par le Conseil des gardiens de la Constitution, chargé de valider les candidatures à la présidentielle. “Je considère M. Rahim Mashaïe, comme un bon croyant, qualifié et utile pour le pays et je l'ai présenté comme candidat pour cela, mais il a été victime d'une injustice”, a expliqué M. Ahmadinejad, selon le site internet de la présidence. “Je vais suivre jusqu'au bout ce dossier, en faisant appel au Guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, a-t-il ajouté, demandant à ses partisans d'être patients. Avec la présence du Guide suprême, il n'y aura pas de problème dans le pays et ce problème sera réglé”, a ajouté le président sortant, qui ne peut briguer un troisième mandat successif. La loi ne prévoit pas d'instance d'appel pour contester les décisions du Conseil des gardiens, équivalent du Conseil constitutionnel, mais l'ayatollah Khamenei peut lui demander de réexaminer un dossier. Pour sa part, l'ex-président Rafsandjani a fait savoir qu'il ne contestera pas sa disqualification, selon Es-Hagh Jahanguiri, le chef de sa campagne cité par la presse. M. Hachémi Rafsandjani ne protestera pas contre sa disqualification, a-t-il expliqué. Il fait partie des piliers du régime et il le restera, si Dieu le veut. Le Conseil des gardiens de la Constitution a retenu la veille les noms de huit personnalités, dont cinq conservateurs, deux modérés et un réformateur.