Les Bourses européennes ont terminé en hausse, avant-hier, portées par des indicateurs de conjoncture positifs en provenance de Chine, de la zone euro et des Etats-Unis. Les investisseurs ont notamment salué l'expansion de la production manufacturière en Chine qui a été en janvier la plus forte depuis deux ans. "La croissance en Chine et l'amélioration dans la zone euro ont contrebalancé la faiblesse de l'activité en France et la nouvelle hausse du chômage en Espagne", estime Arnaud Poutier, analyste chez IG. L'Eurostoxx 50 a pris 0,54% La Bourse de Paris a terminé en hausse (+0,70%), après deux jours de baisse. L'indice CAC 40 a pris 26,00 points à 3 752,17 points après avoir lâché 0,40% la veille. Parmi les valeurs, Vallourec a terminé en tête du CAC 40 (+3,93% à 41,62 euros), grâce à une note positive d'un courtier. Les banques ont été recherchées, à l'image de BNP Paribas (+2,08% à 46,06 euros), Crédit Agricole (+1,23% à 7,41 euros) et Société Générale (+2,41% à 33,12 euros), après plusieurs séances de prises de bénéfices sur le secteur. La Bourse de Londres a clôturé en nette hausse. L'indice FTSE-100 des principales valeurs a pris 67,27 points, soit 1,09% par rapport à la clôture de mercredi, à 6 264,91 points. Parmi les plus fortes progressions, le groupe de transport aérien IAG a pris 4,85% à 218,4 pence, le géant de la téléphonie mobile Vodafone 3,18% à 168,65 pence et la banque Lloyds Banking Group 2,81% à 53,48 pence. Le groupe de télévision par satellite BSkyB a en revanche lâché 0,75% à 794 pence et le géant des boissons alcoolisées Diageo 0,27% à 1 860 pence. Parmi les valeurs moyennes, le courtier interbancaire Icap, qui fait l'objet d'une enquête de l'Autorité des marchés financiers (FSA) britannique sur son rôle présumé dans des manipulations du taux interbancaire Libor, a limité ses pertes en fin de séance et a clôturé sur un repli de 0,95% à 324 pence. La Bourse de Francfort a terminé en hausse. L'indice vedette Dax a gagné 0,53% à 7 748,13 points et le MDax des 50 valeurs moyennes allemandes s'est apprécié de 0,55% à 12 675,45 points. Commerzbank, qui a confirmé, avant-hier, un plan de suppressions qui concerne jusqu'à 6 000 emplois à plein temps d'ici 2016 pour regagner en rentabilité, a gagné 1,47% à 1,65 euro. Allianz a progressé de 1,41% à 104,4 euros. Deutsche Bank a aussi repris des couleurs (+2,63% à 36,33 euros). Le groupe de cosmétiques Beiersdorf (+0,5% à 64,42 euros), surtout connu pour sa marque Nivea, a publié un chiffre d'affaires annuel en hausse de 7,2% sur un an, selon un chiffre provisoire, ce qui lui a permis de confirmer son objectif de marge opérationnelle d'environ 12%. ThyssenKrupp a grappillé 0,59% à 17,85 euros, en dépit de l'abaissement par Moody's de sa note de long terme, à Ba1 contre Baa3 précédemment. La Bourse suisse a continué de grimper, l'indice SMI des valeurs vedettes clôturant en hausse de 0,89% à 7 457,74 points. L'indice a notamment été porté par un rebond technique sur les valeurs bancaires qui s'étaient repliées la veille. Crédit Suisse a gagné 3,95% à 27,36 francs tandis qu'UBS s'est apprécié de 2,52% à 16,25 francs. Adecco a cédé 1,04% à 52,20 francs après un net recul de l'indice PMI en France, le plus important marché pour le spécialiste du travail temporaire. L'indice AEX des principales valeurs de la Bourse d'Amsterdam a clôturé en hausse de 0,32% à 354,13 points. Les hausses les plus importantes ont été enregistrées par le groupe franco-néerlandais Air France-KLM, qui a gagné 4,00% à 8,68 euros, et par le fabricant de systèmes de lithographie pour l'industrie des microprocesseurs ASML, qui a gagné 2,41% à 53,07 euros. La Bourse de Madrid a terminé la séance en hausse, gagnant 0,61% à 8 665,6 points, en dépit de la publication d'un taux de chômage record à 26,02%. Les principales banques espagnoles ont fini en hausse, inversant la tendance des derniers jours: Santander, numéro un zone euro par la capitalisation boursière, a gagné 0,92% à 6,489 euros, BBVA a progressé de 1,19% à 7,751 euros et CaixaBank a clôturé plus modestement en hausse de 0,13% à 3,05 euros. Sabadell, le quatrième groupe espagnol par capitalisation, a gagné 0,56% à 2,157 euros, malgré l'annonce d'un résultat net pour 2012 en baisse de 64,7% du fait de fortes provisions. L'indice PSI-20 de la Bourse de Lisbonne a cédé 0,87% à 6 282,24 points, pénalisé par les valeurs bancaires. Les banques, qui avaient enregistré de fortes hausses depuis le début de l'année, ont terminé dans le rouge. BCP a reculé de 4,35%, BES de 2,43% et BPI de 2,74%. L'indice vedette de la place milanaise, le FTSE Mib, a clôturé en hausse de 1,01% à 17 756 points. Comme la veille, la séance a été marquée par un fort désamour pour la banque BMPS, au cœur d'un scandale de produits dérivés, et dont le titre a chuté de 8,19% à 0,2333 euro (après une baisse de -8,43% la veille). La plupart des autres groupes du secteur ont en revanche progressé, notamment Unicredit, la première banque italienne, qui a bondi de 4,16% à 4,652 euros. La Bourse de Bruxelles a rebondi, progressant de 0,73% à 2 554,00 points. Pénalisées la veille, les valeurs financières ont regagné du terrain, à l'instar de KBC (+3,85% à 27,78 euros), la plus forte hausse de l'indice Bel-20, et de l'assureur Ageas qui a avancé de 1,54% à 24,06 euros. Autres valeurs en forme: les télécoms. Mobistar a gagné 1,71% à 21,37 euros et l'opérateur historique Belgacom 1,12% à 22,53 euros. Wall Street tiraillée entre de bons indicateurs économiques et Apple Wall Street a terminé sur une note contrastée, le Dow Jones profitant d'un regain d'optimisme des courtiers après des indicateurs encourageants pour l'économie mondiale, grimpant de 0,33%, alors que le Nasdaq a pâti de la chute d'Apple et perdu 0,74%. Selon les résultats à la clôture, le Dow Jones Industrial Average a gagné 46 points à 13 825,33 points, alors que le Nasdaq, à dominante technologique, a lâché 23,29 points à 3 130,38 points. L'indice élargi Standard and Poor's 500 est resté quasi stable, grappillant 0,01 point à 1 494,82 points. Il a dépassé en cours de séance la barre symbolique des 1 500 points pour la première fois depuis décembre 2007 et finit en hausse, même légère, pour la septième séance consécutive, ce qui ne lui était pas arrivé depuis octobre 2006. Si on met de côté la dégringolade d'Apple, dont le titre a perdu plus de 12% après des résultats et des prévisions jugés décevants par les investisseurs, le marché continue de faire preuve d'une grande solidité, a remarqué Peter Cardillo, de Rockwell Global Capital. Les indicateurs économiques, à l'étranger et aux Etats-Unis, ont montré des signes encourageants, a souligné l'expert. Cela nourrit l'appétit des investisseurs pour les marchés d'actions. En Chine, l'expansion de la production manufacturière a ainsi enregistré en janvier sa plus forte progression mensuelle depuis deux ans, selon la banque HSBC. Dans la zone euro, l'activité du secteur privé a atteint en janvier son plus haut niveau en 10 mois, suggérant que les pays de l'Union monétaire ont surmonté la phase la plus aiguë de la récession. Et aux Etats-Unis, les nouvelles inscriptions au chômage sont tombées à leur plus bas niveau en exactement cinq ans tandis que l'indice composite des indicateurs économiques américains a nettement augmenté en décembre. Le report de quelques mois de l'échéance sur le plafond de la dette américaine grâce à un vote à la Chambre des représentants la veille a aussi alimenté l'état d'esprit positif du marché, écartant temporairement le risque d'un nouveau blocage sur des questions budgétaires à Washington, a noté de son côté Dan Greenhaus de BTIG. Tokyo: le Nikkei reprend 1,28% après trois reculs d'affilée L'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo a terminé sur un net regain de 1,28%, après trois jours d'affilée de repli, le yen ayant de nouveau changé de direction, dans un sens apprécié cette fois. A la clôture, le Nikkei des 225 valeurs vedettes a affiché un rebond de 133,88 points pour s'établir à 10 620,87 points. L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a pour sa part repris 1,11% (9,83 points) pour finir à 897,62 points. Le volume des transactions a une fois de plus été extrêmement élevé, avec 3,3 milliards de titres échangés sur le premier marché. Le dollar est remonté nettement au-dessus de 89 yens et l'euro autour de 119 yens durant les heures de transactions, ce qui a incité les donneurs d'ordres à racheter des actions d'entreprises exportatrices nippones qu'ils avaient délaissées ces trois derniers jours. Le yen avait un peu remonté en début de semaine et était encore à des niveaux bien supérieurs aux premières heures de la journée. Les acteurs du marché qui avaient choisi alors d'empocher des gains après les fortes remontées des valeurs ces derniers temps, ont cette fois profité des bonnes affaires après leur recul. En revanche, des titres de groupes œuvrant pour Apple ont pâti d'inquiétudes sur les affaires à venir de l'entreprise vedette américaine. In fine, les gros exportateurs que sont les constructeurs d'automobiles ont été très bien traités: l'action Toyota a repris 2,17% à 4 245 yens. Le titre Honda a pour sa part regagné 1,98% à 3 350 yens et celui de Nissan 1,19% à 852 yens. Dans le secteur de l'électronique, Sony a affiché une hausse de 1,89% à 1 189 yens et Panasonic de 1,20% à 588 yens. L'action de la société japonaise GS Yuasa, fournisseur des batteries des appareils Boeing 787, a progressé de 0,64% à 314 yens. On ignore toujours la cause exacte de la surchauffe d'une batterie d'un B-787 exploité par ANA, avion qui a dû effectuer un atterrissage d'urgence il y a une semaine à cause de ce grave incident. Par ailleurs, le titre du conglomérat diversifié Toshiba a enregistré une hausse de 4,11% à 380 yens. Toshiba et le géant américain General Electric (GE) ont annoncé, avant-hier, un accord en vue de créer une coentreprise d'équipements de centrales au gaz à cycle combiné et pour le développement de la prochaine génération de systèmes de ce type à très haut rendement.