Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a reçu, mardi, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal et le chef d'Etat major de l'ANP, Ahmed Gaid Salah, à Paris, où il poursuit les soins de réadaptation et de convalescence. Et ce avec photo à l'appui pour couper court à la rumeur, la manipulation et toutes formes de voix qui se sont élevées ici et là pour dire qu'il est mourant et dans le coma. Et on ne sait comment elles ont eu les scoops. Ces voix se sont finalement trompées sciemment ou inconsciemment ? C'est toute la question qui reste peut-être à élucider pour faire la différence entre le droit à l'information et la désinformation et la spéculation médiatique à des fins inavouées ; si ce n'est la course à la présidentielle anticipée. Quand même il y avait une carence dans la gestion de l'information institutionnelle, ce n'est pas une raison pour profiter du vide et ouvrir la voie dans ses colonnes à la radio trottoir et aux discussions de café. Et pourtant les officiels, notamment le Premier ministre a souligné à plusieurs reprises que la santé du président Bouteflika s'est nettement améliorée et qu'il continuait à donner des directives au gouvernement selon les prérogatives constitutionnelles. Même le président français, François Hollande a déclaré récemment que le président Bouteflika est aux Invalides (Paris) où il poursuit des soins de convalescence pour couper court à la rumeur médiatique. Mais le petit peuple et les citoyens, qu'ils soient du Sud, du Nord, de l'Est ou de l'Ouest n'entendent pas, bien entendu, ces voix moribondes et aspirent plutôt à la guérison de leur Président en priant tous les jours pour lui. C'est ce que nous entendons dans les rues, les marchés, places publiques, villages et douars d'Algérie. Quelque part le président de la République a gagné énormément en capital de confiance et de sympathie. C'est dommage que l'on n'organise pas encore en Algérie des sondages d'opinion sur la crédibilité des présidents de la République ; sinon on saura que le président Bouteflika aurait monté en flèche dans l'opinion publique algérienne en termes, notamment d'adhésion à sa politique de développement national et de justice sociale. Mais c'est un être humain comme tout le monde. Il peut tomber malade. Mais on ne spécule pas sur la mort de quelqu'un non ? Et voilà la photo, le démenti qui remet la pendule à l'heure de la vérité et du développement.