L'affaire Khalifa n'en finit pas de connaître des rebondissements inattendus, de procédure en procédure. Le tribunal de Paris a examiné mercredi dernier deux demandes d'extradition émanant du gouvernement algérien dans le cadre du procès Khalifa. Il s'agit en effet, de Kebache Ghazi et Mohamed Nanouche, respectivement oncle de Moumen Khalifa et ancien directeur général de Khalifa Bank et ex-directeur général adjoint de la même banque. Condamnés le 22 mars dernier par le tribunal de Blida à de lourdes peines de prison par contumace, les deux prévenus ont été arrêtés le 29 mai dernier en France en compagnie de l'ex-épouse de Moumen Khalifa, Nadia Amirouchane. Cette dernière n'était pas concernée par l'audience de mercredi à Paris. Elle a été relâchée par la police française, fin mai, après 24 heures de garde à vue, rapporte le quotidien électronique Tout sur l'Algérie, dans son édition du 12 septembre. L'affaire a été mise en délibéré pour le 17 octobre prochain. Mais l'avocat général a indiqué avoir demandé un complément d'information pour pouvoir se prononcer sur cette affaire. Mohamed Nanouche a été aussitôt remis en liberté provisoire. En ce qui concerne l'ex-milliardaire Rafik Abdelmoumen Khalifa, réfugié en Grande-Bretagne la justice britannique a donné, le 29 août dernier, son accord à son extradition vers la France. Elle fait suite à un mandat d'arrêt européen délivré par le tribunal de grande instance de Nanterre (Hauts-de-Seine Khalifa a déjà été condamné le 22 mars, en Algérie, par contumace, à la réclusion à perpétuité. Ses avocats avaient obtenu le gel, par la justice britannique, de la demande d'extradition algérienne. Ils n'ont pu faire valoir cet argument pour la demande française. Ils ont néanmoins indiqué qu'ils allaient faire appel.