Le géant gazier russe Gazprom a signé cette semaine un protocole d'accord prévoyant le rachat à l'italien Enel de sa centrale électrique de Marcinelle, en Belgique, pour 227 millions d'euros, ont annoncé les deux groupes. L'accord, non contraignant, a été paraphé lors du forum économique de Saint-Pétersbourg par le directeur général d'Enel Fulvio Conti et le président de Gazprom Alexeï Miller. Dans ce document, les deux parties se donnent jusqu'à fin septembre pour s'accorder sur les modalités de la transaction, a précisé Enel. Le groupe italien avait racheté en juin 2008 80% de la centrale à gaz de Marcinelle, d'une capacité de 420 millions de watts. Le sidérurgiste Duferco, qui avait acquis les 20% restants, lui a revendu sa part fin 2012. La cession de cette unité entre dans le plan de cessions d'actifs de six milliards d'euros qu'Enel cherche à réaliser d'ici à 2017 pour réduire son endettement. Le groupe italien avait indiqué en mars dernier vouloir ramener sa forte dette (près de 43 milliards d'euros fin 2012) à 42 milliards d'euros en 2013 et à 36-37 milliards à l'horizon 2017. … baisse ses prix pour l'italien Eni Le géant gazier russe a, en outre, annoncé s'être mis d'accord avec l'italien Eni, l'un de ses plus gros clients, pour réduire les prix du gaz qu'il lui fournit. L'accord a été mis au point à l'occasion d'une rencontre entre le président de Gazprom Alexeï Miller et le directeur général d'Eni Paolo Scaroni lors du forum économique de Saint-Pétersbourg, en Russie. A l'issue des négociations, les parties se sont mises d'accord sur une correction des prix du gaz en 2013, indique Gazprom dans un communiqué. Dans un communiqué distinct, Eni a confirmé un accord pour réduire les prix du gaz russe en 2013. Les deux sociétés se sont également engagées à conclure d'ici à la fin 2013 leurs négociations sur les prix et les volumes pour 2014 et au-delà, est-il ajouté. Le groupe public russe précise que l'Italie est le deuxième pays importateur de gaz russe dans l'UE après l'Allemagne, avec des livraisons de 15,1 milliards de mètres cubes en 2012. Eni participe en outre à la construction menée par Gazprom du gazoduc South Stream entre le sud de la Russie et l'Italie via la mer Noire. Frappés de plein fouet par la crise économique, de nombreux clients européens ont réclamé à Gazprom des rabais sur les contrats à long terme conclus avec la Russie. Le groupe public a consenti à des rabais pour certains groupes mais ne cesse de rappeler son attachement à des contrats sur le long terme avec des prix et des volumes fixés à l'avance et non en fonction des fluctuations du marché. Et envisage de doubler les capacités de Nord Stream avec GDF Suez Gazprom et le géant français de l'énergie GDF Suez envisagent de doubler les capacités du gazoduc Nord Stream qui relie la Russie à l'Allemagne, ont-ils annoncé cette semaine. Des discussions lors du forum économique de Saint-Pétersbourg entre le vice-président de Gazprom Alexander Medvedev et son homologue de GDF Suez Jean-François Cirelli ont abouti à la signature d'un document dans lequel les deux entreprises s'engagent à coopérer en vue d'explorer les possibilités d'une extension du gazoduc Nord Stream, selon un communiqué commun. Un porte-parole de GDF Suez a précisé qu'il s'agissait d'une lettre d'intention pour une éventuelle construction de deux conduites supplémentaires venant s'ajouter aux deux existantes. Mais il s'agit de discussions très préliminaires, a-t-il souligné. Gazprom est l'actionnaire majoritaire de Nord Stream (51%), qu'il codétient avec les allemands Wintershall et EON (15,5% chacun), ainsi que le néerlandais Gasunie et GDF Suez avec 9% chacun. Gazprom est l'actionnaire majoritaire de Nord Stream (51%), qu'il codétient avec les allemands Wintershall et EON (15,5% chacun), ainsi que le néerlandais Gasunie et GDF Suez avec 9% chacun.