Les Bourses européennes ont terminé en baisse, avant-hier, inquiètes de la santé du système bancaire chinois, ainsi que d'une fin prochaine des mesures de soutien à l'économie de la Réserve fédérale américaine (FED). "Les craintes d'un manque de liquidités dans le système bancaire chinois ont vu les marchés européens poursuivre leur accès de faiblesse", a commenté Michael Hewson, analyste chez Market CMC Markets UK. Le moral était déjà affecté depuis la semaine dernière par la crainte d'une fin prochaine des mesures de soutien à l'économie de la part de la Réserve fédérale (Fed) américaine. L'Eurostoxx 50 a reculé de 1,48% La Bourse de Paris a terminé en nette baisse (-1,71%), retombant à son plus bas niveau depuis début décembre 2012. L'indice CAC 40 a perdu 62,41 points à 3 595,63 points pour signer une cinquième séance de baisse consécutive, dans un volume d'échanges assez nourri de 3,6 milliards d'euros. Vendredi, il avait lâché 1,11%. L'indice est désormais dans le rouge depuis le début de l'année (-1,25%), alors qu'il évoluait encore au-dessus des 4 000 points fin mai. Parmi les valeurs, Lafarge s'est distingué (+1,94% à 47,18 euros), en terminant en tête du CAC 40. Carrefour a perdu 3,19% à 19,76 euros et Casino 2,36% à 68,55 euros. Plusieurs poids lourds de la cote ont limité la casse, comme Total (-0,54% à 35,72 euros) et EDF (-1,04% à 17,16 euros). La Bourse de Londres a clôturé en baisse de 1,42%. L'indice FTSE-100 des principales valeurs a perdu 87,07 points par rapport à la clôture de vendredi, à 6 029,1 points. Le secteur minier - très sensible à la conjoncture chinoise - a particulièrement souffert, avec Vedanta Resources (-6,47% à 1 026 pence), Anglo American (-4,03% à 1 297,5 pence) ou Randgold Resources (-2,88% à 4 087 pence). Le secteur aérien était également dans le rouge, avec la maison mère de British Airways et Iberia International Airlines Group (-2,84% à 253,3 pence) et EasyJet (-2,89% à 1 209 pence). Vodafone a terminé à l'équilibre (+0,03% à 175,9 pence). La Bourse de Francfort a terminé en net recul. L'indice vedette Dax a terminé en recul de 1,24% à 7 692,45 points, bien en-deçà de la barre des 8 000 points qu'il avait franchie à la baisse jeudi. Le MDax des valeurs moyennes a reculé davantage encore, de 2,32% à 13 263,36 points. Sur le Dax, l'assureur Allianz (+1,09% à 106,65 euros) et le constructeur automobile Daimler (+0,80% à 43,505 euros) ont été les seules valeurs à avoir fini en progression. Le groupe énergétique RWE a perdu 1,31% à 24,03 euros. Sur le MDax, l'action de Kabel Deutschland (+1,66% à 85,5 euros) s'est rapprochée de 87 euros, le prix que le britannique Vodafone a proposé par action pour mettre la main sur le premier câblo-opérateur allemand. La Bourse de Bruxelles a perdu 2,33% à 2 453,11 points. Aucune des valeurs du Bel-20 n'a terminé la séance en territoire positif. C'est le bancassureur KBC qui a le plus souffert, terminant sur une baisse de 4,82% à 27,37 euros. Le groupe de distribution Delhaize lui a emboîté le pas, en reculant de 4,55% à 44,86 euros. L'indice AEX des principales valeurs de la Bourse d'Amsterdam a clôturé en baisse de 1,60% à 332,25 points. La baisse la plus importante a été enregistrée par le spécialiste des technologies de l'information et de l'électrotechnique Imtech, qui a chuté de 5,80% à 5,51 euros, suivi par le groupe foncier Corio, qui a cédé 4,28% à 29,45 euros. La Bourse de Milan a clôturé en baisse de 0,93% à 15 112 points. Fiat s'est adjugé la meilleure hausse, +3,80% à 5,33 euros. UniCredit a gagné 2,20% à 3,724 euros et Saipem a repris un peu du terrain perdu ces derniers jours en progressant de 0,76% à 13,2 euros. A l'inverse, le titre de Mediaset, groupe de Silvio Berlusconi, a terminé en baisse de 5,30% à 2,392 euros. La Bourse de Lisbonne a terminé sur une baisse de 2,95%, à 5 290,84 points, sous la pression des pertes du secteur bancaire, avec 17 titres dans le rouge et deux ayant terminé stables. BCP, la première banque privée du pays a plongé de 7,61% à 0,08 euros, tandis que ses concurrentes BPI et BES ont reculé 5,17% et 3,19% respectivement. L'électricien Energias de Portugal (EDP) a chuté de 1,80% et sa filiale pour les renouvelables de 2,05%. Le groupe pétrolier Galp Energia a baissé quant à lui de 3,05%. Parmi les poids-lourds du PSI-20, l'opérateur de télécommunications Portugal telecom (PT) a reculé de 2,19% et le groupe de distribution Jeronimo Martins de 2,85%. La Bourse de Madrid a terminé en baisse de près de 2%. L'indice Ibex-35 des valeurs vedettes espagnoles a perdu 1,91%, à 7 553,2 points, son niveau le plus bas depuis le 5 septembre 2012. Les principales valeurs bancaires ont terminé dans le rouge: Santander, numéro un en zone euro par capitalisation boursière, a terminé en forte baisse de 2,30%, à 4,844 euros, BBVA a chuté de 1,12%, à 6,272 euros et CaixaBank a plongé de 3,65%, à 2,347 euros. Parmi les autres grands groupes espagnols, le géant du textile Inditex a perdu 1,05% à 91,75 euros, le groupe pétrolier Repsol a terminé en baisse de 2,39% à 15,755 euros, et le géant des télécoms Telefonica a fini en repli de 1,91% à 9,613 euros. L'indice SMI de la Bourse suisse a terminé la séance en baisse de 2,31% à 7 249,47 points. L'opérateur de plateformes pétrolières en haute mer Transocean, le titre le plus volatil de l'indice, a chuté de 3,58% à 43,11 francs. Richemont, le numéro deux mondial du luxe, s'est également inscrit en net recul, cédant 3,34% à 76,80 francs. Alors que toutes les valeurs de l'indice ont terminé dans le rouge, Adecco, le spécialiste du travail temporaire, a limité les pertes, affichant un repli de 0,58% à 51,85 francs.
Wall Street débute la semaine en nette baisse Wall Street a terminé dans le rouge, continuant à subir de plein fouet l'évocation par la banque centrale américaine (Fed) d'un prochain resserrement monétaire et ébranlée par les craintes d'un ralentissement de la Chine: le Dow Jones a cédé 0,94% et le Nasdaq 1,09%. Selon des résultats définitifs, le Dow Jones Industrial Average a reculé de 139,84 points à 14.659,56 points et le Nasdaq, à dominante technologique, de 36,49 points à 3 320,76 points. L'indice élargi Standard & Poor's 500 a abandonné 1,21% ou 19,34 points à 1 573,09 points. Le marché envoie un signal clair à la Fed: son idée de ralentir les mesures d'assouplissement monétaire ne passe pas au vue des conditions actuelles, notamment alors que la croissance économique mondiale est au ralenti, a estimé Michael Gayed de Pension Partners. Les places financières mondiales sont de fait en proie à une grande nervosité depuis les déclarations la semaine dernière de Ben Bernanke, le patron de la Fed, évoquant la réduction prochaine du programme de rachats massifs de bons du Trésor et de titres hypothécaires. Les valeurs bancaires étaient de nouveau parmi les plus exposées aux inquiétudes sur les banques centrales: Citigroup lâchait 3,54% à 45,21 dollars, Bank of America 3,70% à 12,22 dollars, JPMorgan Chase 2,67% à 50,57 dollars, Morgan Stanley 3,57% à 24,02 dollars et Goldman Sachs 2,87% à 149,83 dollars. Le secteur technologique participait aussi largement au déclin des indices. Apple abandonnait 3,26% à 400,00 dollars. Les analystes de Jefferies, qui anticipent une réduction de la production des iPhones, ont revu à la baisse leur prévision de prix sur l'action de 420 à 405 dollars. Le spécialiste des réseaux sociaux Facebook chutait de 3,91% à 23,57 dollars et le moteur de recherche Yahoo! de 4,88% à 23,96 dollars. Les sociétés informatiques Intel, HP et IBM perdaient respectivement 3,06% à 23,45 dollars, 3,11% à 23,40 dollars et 1,45% à 192,63 dollars. Parmi les rares valeurs à s'afficher dans le vert figuraient les gestionnaires américains de cliniques Tenet Healthcare Corporation (+4,42% à 43,77 dollars) et Vanguard Health Systems (+68,31% à 20,82 dollars). Le premier va racheter le second pour 1,8 milliard de dollars en numéraire et reprendre ses 2,5 milliards de dollars d'endettement.
Tokyo: le Nikkei cède 1,26% en clôture, à cause de prises de bénéfices L'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo, qui avait débuté la séance en hausse de 1,3%, a changé de direction à la mi-journée pour terminer dans le rouge, sur une perte de 1,26%. Porté en début de matinée par le repli du yen et le satisfecit accordé par les électeurs tokyoïtes à la politique économique du Premier ministre, le Nikkei a perdu son élan dans les minutes suivantes et a reculé ensuite à cause de prises de bénéfices et d'une baisse constatée sur d'autres places asiatiques. A la fermeture, le Nikkei des 225 valeurs vedettes a du coup affiché un déclin de 167,35 points à 13 062,78 points. L'indice élargi Topix de toutes les valeurs du premier marché a perdu pour sa part 9,76 points (-0,89%) à 1 089,64 points. La séance a été modérément active, avec 2,29 milliards de titres échangés sur le premier marché, un niveau inférieur à ceux généralement constatés ces derniers temps. Dans le domaine phare de l'automobile, l'action du premier constructeur, Toyota, a cédé 1,54% à 5 750 yens, quand celles de ses concurrents Nissan et Honda ont abandonné respectivement 3,40% à 995 yens et 2,23% à 3 500 yens. Du côté des valeurs technologiques, le titre de Sony a continué de perdre du terrain (-1,80% à 1 966 yens) alors que celui de son rival Panasonic a dévissé de 1,91% à 719 yens. Avec un repli de 2,66% à 401 yens, l'action Sharp n'a pas profité de l'annonce du bouclage d'une levée de fonds auprès de Qualcomm, groupe américain de technologies mobiles qui est désormais le troisième principal actionnaire du spécialiste nippon des écrans à cristaux liquides (LCD). Cette opération réalisée ce lundi avait il est vrai été annoncée il y a plusieurs semaines. Ont également été délaissés lundi les titres des maisons de commerce et des groupes d'industries lourdes. En revanche, à la veille d'une décision importante attendue aux Etats-Unis de la part des actionnaires de l'opérateur américain Sprint Nextel, l'action du groupe de télécommunications SoftBank s'est encore appréciée de 0,72% à 5 600 yens. Une assemblée générale de Sprint doit se prononcer sur l'offre amicale de SoftBank qui espère boucler le rachat de 78% de Sprint pour 21,6 milliards de dollars début juillet et mettre du coup aussi la main sur le fournisseur d'accès à internet Clearwire que devrait avaler le même Sprint. A noter enfin ce lundi le gain de 2,09% de l'action de la compagnie d'électricité Tokyo Electric Power (Tepco) qui a progressé grâce à la victoire du parti du Premier ministre Shinzo Abe, pro-nucléaire, au scrutin de l'assemblée municipale de Tokyo. Le titre Tepco est monté ponctuellement de 7% à 564 yens dans la matinée, avant de redescendre pour terminer à 538 yens (+2,09% par rapport à son cours de vendredi soir).