La plupart des Bourses européennes ont terminé la séance, avant-hier, en repli, les investisseurs optant pour la prudence dans l'attente de la réunion mensuelle de la Banque centrale européenne (BCE) jeudi, et la publication vendredi du rapport sur l'emploi américain. "Les investisseurs continuent de s'interroger sur les mesures de soutien de la Fed et cherchent à anticiper toute modification de la politique monétaire et déterminer le calendrier de réduction du programme de rachats d'actifs" de l'établissement, rappellent les analystes de Saxo Banque. L'Eurostoxx 50 a reculé de 0,74%. La Bourse de Paris s'est repliée de 0,66%, l'indice CAC 40 perdant 24,91 points à 3 742,57 points, dans un volume d'échanges faible de 2,2 milliards d'euros. La veille, il avait gagné 0,76%. Danone a souffert (-1,53% à 56,59 euros), Saint-Gobain a limité ses pertes (-1,05% à 31,07 euros). En revanche, Michelin a grimpé (+2,04% à 70,55 euros). Alstom a gagné 3,34% à 26,00 euros. EDF a grappillé 0,20% à 17,70 euros. LVMH a lâché 0,98% à 126,10 euros et Hermès -0,60% à 249,20 euros. Les valeurs bancaires ont terminé dans le rouge. BNP Paribas a perdu 0,22% à 42,31 euros, Crédit Agricole et Société Générale ont respectivement reculé de 1,12% à 6,60 euros et 1,18% à 26,40 euros. A la Bourse de Francfort, le Dax a perdu 0,92% pour finir à 7 910,77 points. Au niveau des valeurs, une autre nouvelle en provenance d'outre-Atlantique a plombé Fresenius Medical Care, spécialiste des équipements de dialyse. Le titre a dégringolé de 8,70% à 49,71 euros après la proposition du gouvernement américain de réduire le remboursement des dialyses. Par ricochet, la maison mère de FMC, Fresenius SE, a cédé 3,48% à 92,14 euros. BMW a lâché 1,26% à 66,43 euros, Volkswagen 0,45% à 156,40 euros, tandis que Daimler a grappillé 0,06% à 46,81 euros. Sur le MDax (-0,45% à 13 744,52 points), l'assureur Talanx a chuté de 6,16% à 22,99 euros. La Bourse de Londres a terminé proche de l'équilibre, l'indice FTSE-100 des principales valeurs, qui avait progressé de 1,49% lundi, a abandonné 3,84 points, soit 0,06%, à 6 303,94 points. Les minières ont figuré parmi les plus fortes baisses à l'image d'Eurasian Natural Resources (-2,59% à 206,9 pence) ou de Vedanta Resources (-2,62% à 1 039 pence). Les bancaires ont également cédé du terrain comme Royal Bank of Scotland (-2,70% à 274,3 pence) ou Lloyds Banking Group (-1,69% à 62,95 pence). Le groupe de luxe Burberry a en revanche progressé de 2,93% à 1.405 pence tandis que l'éditeur Pearson a gagné 2,58% à 1 192 pence. L'indice SMI des valeurs vedettes de la place suisse a cédé du terrain, terminant sur un repli de 0,11% à 7 732,62 points. Swiss Re a affiché la plus forte baisse de la séance, reculant 1,56% à 69,45 francs. Les valeurs bancaires se sont également inscrites en retrait, UBS perdant 1,04% à 16,19 francs tandis que le gestionnaire de fortune Julius Baer a fléchi de 1,01% à 37,21 francs. Parmi la poignée de valeurs qui se sont maintenues dans le vert, l'agrochimiste Syngenta a progressé de 1,19% à 373,80 francs, un analyste ayant relevé son objectif de cours sur la valeur. La Bourse de Milan a reculé de 0,61% à 15 366 points. Saipem a poursuivi sa remontée, grimpant de 4,44% à 14,1 euros, tandis qu'Enel Green Power a progressé de 1,23% à 1,65 euro. Fiat en revanche a reculé de 2,10% à 5,36 euros. Finmeccanica recule de 2,96% à 3,74 euros. Hors indice principal, RCS Mediagroup est resté au centre de l'attention avec un nouveau bond de 8,09% 1,87 euro, après son envolée de 26% la veille La Bourse de Madrid a fini en légère baisse de 0,26%, à 7 886,6 points. Les deux principales banques espagnoles ont terminé en ordre dispersé: Santander: numéro un en zone euro par la capitalisation, a terminé en légère hausse de 0,20%, à 5,06 euros et BBVA, deuxième banque espagnole, a fini en baisse de 0,53%, à 6,508 euros. Parmi les banques de taille moyenne, Sabadell, cinquième en Espagne par le volume des actifs, a bondi de 13,88%, à 1,526 euro. Banco Popular, sixième banque espagnole par les actifs, a aussi grimpé de 5,30%, à 2,583 euros. Première banque par le volume des actifs, CaixaBank a profité d'un effet de contagion, terminant sur un bond de 5,90%, à 2,603 euros. La Bourse de Bruxelles a piqué du nez, cédant 0,48% à 2 519,97 points. A l'exception du groupe Befimmo-Sicafi (immobilier) qui a gagné 4,69% à 49,75 euros, aucune valeur ne s'est nettement distinguée à la hausse. Les valeurs bancaires ont perdu du terrain à l'image du bancassureur KBC (-2,82% à 27,76 euros) et de l'assureur Ageas (-2,01% à 27,02 euros). Mais la plus forte baisse de l'indice Bel 20 a été enregistrée mardi par le groupe de biotechnologies ThromboGenics, qui a reculé de 3,03% à 28,82 euros. La Bourse de Lisbonne a clôturé en baisse de 1,50%, l'indice PSI-20 ayant terminé à 5 530,42 points, sur fond d'instabilité politique après la démission des deux principaux ministres portugais. La place portugaise a notamment été plombée par le secteur bancaire. La banque BCP a plongé de 5,10%, BES de 4,23%, BPI de 3,12% et Banif de 1,08%. Wall Street a reculé dans des volumes étroits Wall Street a finalement terminé en légère baisse après avoir passé une bonne partie de la séance en territoire positif à la faveur d'une bonne tenue des ventes de nouvelles voitures en juin et d'un apaisement des craintes concernant les intentions de la Réserve fédérale américaine. L'indice Dow Jones des 30 industrielles a cédé 0,28%, soit 42,55 points, à 14 932,41. Le S&P-500, plus large, a perdu 0,88 point, soit -0,05%, à 1 614,08. Le Nasdaq Composite a reculé de son côté de 1,09 point (-0,03%) à 3 433,40. Sur le front des valeurs, le numéro un mondial General Motors (GM) qui a vu ses ventes dépasser nettement les attentes le mois dernier s'appréciait de 0,53% à 34,18 dollars. Le constructeur a aussi fait part dans la matinée d'un projet de développement en commun avec le Japonais Honda de technologies de piles à combustible. Le numéro deux du marché automobile américain Ford montait lui de 1,72% à 16,01 dollars, porté par l'annonce d'un bond de plus de 13% de ses ventes. Dans le secteur technologique, le marché continuait à célébrer l'annonce de l'arrivée d'un nouveau patron à la tête de l'éditeur de jeux en difficulté Zynga (+9,44% à 3,36 dollars): Don Mattrick, jusque-là responsable de la console Xbox de Microsoft. Le groupe de médias et de loisirs Disney grignotait 0,23% à 64,08 dollars après avoir fait part lundi soir du prolongement jusque fin 2016 du contrat de son P-DG Robert Iger. Le Nikkei clôture en hausse de 1,78%, indicateurs encourageants La Bourse de Tokyo a terminé en nette hausse de 1,78%, dopée par des indicateurs encourageants pour la croissance mondiale. A la clôture, l'indice Nikkei 225 des valeurs vedettes a grimpé de 246,24 points à 14 098,74 points. L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a progressé de son côté de 1,84%, gagnant 21,14 points à 1 171,84 points. L'activité a été intense, avec 3,02 milliards d'actions échangées sur le premier marché. Il s'agit de la quatrième séance consécutive de hausse du Nikkei qui a clôturé à son plus haut niveau depuis plus d'un mois. Il se relève il est vrai d'une correction importante, entamée fin mai après un bond de près de 80% lors des six mois précédents. Les investisseurs tokyoïtes ont salué, avant-hier, une batterie d'indicateurs économiques plutôt positifs publiés la veille au Japon, en Europe et aux Etats-Unis. Parmi les bénéficiaires de cet état d'esprit positif à la Bourse de Tokyo ont figuré les groupes sidérurgiques, dont l'activité est particulièrement sensible à la conjoncture. Nippon Steel & Sumitomo Metal a bondi de 4,46% à 281 yens et JFE Holdings de 3,17% à 2 308 yens. Les constructeurs d'automobile ont aussi accéléré, d'autant que le yen est plutôt resté sur la défensive face au dollar et à l'euro. Toyota a grimpé de 2,81% à 6.230 yens, Nissan de 2,85% à 1.045 yens et Honda de 2,70% à 3.800 yens. Du côté des fabricants d'électronique, le titre Sharp, toujours aussi volatil, s'est envolé cette fois de 10,10% à 436 yens. Panasonic a bondi pour sa part de 4,91% à 833 yens et Sony de 2,48% à 2 186 yens. La compagnie d'électricité Tokyo Electric Power (Tepco) a gagné de son côté 19,12% à 623 yens. Des articles de presse ont affirmé qu'elle allait demander aux autorités le droit de redémarrer deux réacteurs de sa centrale de Kashiwazaki-Kariwa (centre-nord du Japon), arrêtés par précaution peu après l'accident d'une autre centrale nucléaire qu'elle gère, Fukushima Daiichi (nord-est). La compagnie a confirmé cette information peu après la clôture de la cotation.